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Dossier chaud : Réponse à Platecarpus


Posté par Julien , Jun 11,2002,13:13 Index  Forum

« Feduccia n'est pas une sommité ; c'est un chercheur hérétique, qui s'oppose courageusement à la théorie dominante sur l'origine des oiseaux »

Hérétique … bon si vous le dites. Je gage que dans votre pensée tout le monde qui doute de la théorie de l’évolution est hérétique, argument à la Pierre Cloutier !

Les conclusions de Feduccia sont appuyées par d’autres scientifiques. Les travaux de Larry D. Martin, A. D. Walker, J. M. V. Rayner , … et j’en passe, ont confirmé la même hypothèse :Archæoptéryx est, de loin, plus proche d’un oiseau que d’un reptile.

De plus, on a retrouvé des fossiles d’oiseaux dans des strates que l’on dit être 75 millions d’années plus vieilles que Archæoptéryx. C’est un autre argument (évolutionniste en plus !) pour rejeter le statut de transitoire à l’Archæoptéryx : (Tim Beardsley, Nature 322:677 (1986); Richard Monastersky, Science News 140:104-105 (1991); Alan Anderson, Science 253:35 (1991))

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> De plus, je vous demandais de me montrer un gradualisme entre reptile et oiseaux, un fossile à lui seul ne constituerait pas une preuve de la descendance par modifications graduelles des oiseaux à partir des reptiles ou dinosaures.

Il prouverait que des formes intermédiaires ont existé, ce qui n'est déjà pas rien.
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Et bien quelqu’un qui ne croit pas à l’évolution dirait que Archæoptéryx est une espèce d’oiseau éteinte, pas plus. Le titre « d’intermédiaire » est subjectivement donné à Archæoptéryx à cause de la croyance mythologique du lien entre les reptiles et les oiseaux. Même si l’Archæoptéryx avait des caractères reptiliens prononcés, on pourrait tout aussi bien conclure que c’est une exception aux règles de classification standards.

« il ne fallait pratiquement pas de formes intermédiaires. Il est donc très logique qu'on ne retrouve pas ces intermédiaires... puisque la biologie moderne confirme qu'ils n'ont pas existé »

Il faut des intermédiaires, vous l’avez dit non ? Bon. Disons 3 intermédiaires pour se rendre d’une espèce d’insecte sans ailes à une espèce avec ailes. L’espèce de départ « V » vie disons 10 millions d’années et produit une quantité « S » de cadavres. Survient l’espèce « modifiée à partir de V» « W ». Elle vie environ 10 millions d’années et laisse aussi « S » cadavres. Ainsi de suite …. Jusqu’à « Z » qui possède des ailes complètes telle que nous les connaissons aujourd’hui.

Chacun des paliers « d’évolution » laisse une quantité de cadavres en moyenne égale. Connaissez vous une raison pour que cela ne soit pas le cas ? Quelle que soit la probabilité de fossilisation par individu (qui est la même pour les 5 populations), nous avons en moyenne la même espérance du nombre de fossiles retrouvés pour chaque intermédiairs y compris les extrémités.

Considérant ceci, il est peu probable de « voir » que les extrémités de cette « évolution ». Même si vous réduisez le nombres d’intermédiaires, vous n’aidez pas la cause. Parce que le même raisonnement peut-être appliqué aux insectes sans métamorphose aux insectes à métamorphose et ainsi de suite.

Votre argumentation est vaine, le registre fossile ne montre aucun gradualisme, il faut que vous arrêtiez de vous entêté. Vous devriez comprendre que la théorie de l’évolution EST utilisée pour interpréter le registre fossile et ceci relève du raisonnement circulaire. Malgré ce tour de force, les évolutionnistes n’ont pu identifié que quelques cas largement contestés ou abandonnés. Il va falloir s’y faire, les évolutionnistes fanatiques ne font que repousser l’heure où ils vont devoir l’admettre.

« The known fossil record fails to document a single example of phyletic evolution accomplishing a major morphologic transition and hence offers no evidence that a gradualistic model can be valid. » [Steven M. Stanley, Macroevolution: Pattern and Process. San Francisco: W. M. Freeman & Co., 1979, p. 39.]

« ...Every paleontologist knows that most new species, genera, and families, and that nearly all categories above the level of family appear in the record suddenly [comme la théorie créationniste le prédit] and are not led up to by known, gradual, completely continuous transitional sequences. » [George Gaylord Simpson, The Major Features of Evolution, New York, Columbia University Press, 1953 p. 360.]

« La quasi-totalité des insectes connus apparaissent à des époques différentes dans les archives fossiles, et on les voit (malgré le très faible nombre de fossiles d'insectes disponibles) dériver de groupes déjà existants. »

Vous dites « apparaissent à des époques différentes » !? Ce n’est parce que l’on voit ces espèces à des endroits différents dans le registre fossile qu’ils sont « apparus » à des époques différentes. Le seul argument qui relie ces deux affirmations est : l’évolution, et non la science.

Vous dites aussi : « et on les voit (malgré le très faible nombre de fossiles d'insectes disponibles) dériver de groupes déjà existants. »
Vous les voyez? Argument pour les crédules. C’est comme Pierre C. qui me dit qu’il ne voit que des produits de l’évolution dans la nature, rien de créer !? Ais-je besoin de me prononcer sur une expression aussi flagrante d’irrationalité ?

Dans le gisement insectifère canadien de l’Oise (gisement d’ambre), TOUS les ordres modernes sont représentés et proches, voire identiques, à leurs équivalents actuels. Ça ne suffit pas encore?
Ce site est le seul connu à la limite dites Paléocène/Éocène.

« Mais, comme Jean-François l'a mentionné, même les études dans la nature montrent que certains mutants sont en réalité plus efficaces que les autres. »

Oh, j’ai sûrement manqué un message de JF. J’aimerais bien que l’on me donne des exemples, des détails, ça m’intéresse.

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>C’est exactement ce que je disais ; copier-coller de l’information existante pourrait résulter en une structure morphologique additionnelle, mais pas nouvelle.

A partir du moment où la structure en question n'est identique à aucune structure préexistante, elle est par définition nouvelle. Je crois avoir donné assez d'exemples comme ça.
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Nouvelle ? Pour vous, ok. Mais une aile un peu différente est une aile et elle a toutes les chance de rester une ailes. Croyez vous que le temps que d’autres mutations génétiques viennent modifier, comme ça par hasard, cette structure, l’animal ne sera pas éliminé étant encombré d’une structure « en construction ». Vous êtes, implicitement, en train de nié l’existence de la sélection naturelle.

« C'est une aile _différente_, ce qui suffit à en faire quelque chose de nouveau. Que vous le vouliez ou non, on n'avait jamais vu une structure comme ça avant. »

Différente_et_additionnelle_donc_éliminée. Le corps de l’insecte n’est pas fait pour cette structure additionnelle, il est tout de suite, par pure logique, désavantagé.

« si vous concentrez votre attention sur la description thermodynamique d'un système ouvert, sans décrire en même temps le milieu extérieur, vous verrez que l'entropie y diminue dans certains cas. »

Je n’ai toujours pas d’exemple où l’énergie (solaire par exemple) diminuerait l’entropie d’un système ouvert (matière inorganique bien sûr, nous sommes rendu dans l’argumentation créationniste de l’origine de la vie) dans la nature telle que nous la connaissons.
Puisque de l’énergie est ajoutée dans le cas d’un système ouvert, il est théoriquement *possible* de voir une diminution d’entropie MAIS, notre connaissance nous montre qu’il existe tout de même une condition pour que la réversibilité de la tendance du système soit constatée; c’est que le système doit contenir l’« information » nécessaire pour diriger (ou utiliser) l’énergie. Ce qui n’est pas le cas de la matière inorganique.

En finissant : sur les angiospermes, vous n’avez que nier ce que j’ai dit en disant qu’il y avait plein de preuves du contraire. Pour ma part, j’ajouterai qu’un nombre important d’angiospermes ne sont pollinisés que par un seul insecte spécifique, pas un autre (papillons, abeilles, scarabée, …). Si quoi que se soit fait défaut dans ce « système » symbiotique la reproduction de la plante à fleur est arrêtée. Il est donc irréductible.
À titre d’exemple, prenez le cas des orchidées qui doivent être pollinisés par le papillon X. morgani. C’est grâce à une trompe de 25 cm de long que ce dernier réussi à prélevé le nectar tout au fond de la fleur (les nectaires sont très profond). Pendant cette opération, les pollinies se déposent sur la tête du gentil papillon. Ce système est irréductible. Le seul moyen de réduire le système est d’accepter l’idée que l’élongation de la trompe et de la fleur est « co-évolué » phénomène qui tient du mythe et non de la réalité. Si vous voulez y croire, je vous laisse y croire mais les faits isolés, de toute croyance, nous montre un système irréductible. De plus, rien n’indique que le papillon en question ou la plante ait eu une physiologie différente que celle que nous connaissons. Nous sommes en présence de *faits* tangibles qui appui l’apparition spontanée des espèces et de la relation qui les lie. Vous savez comme moi que ce genre d’exemple est la règle plus que l’exemption dans la nature.
Julien


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