Moi, je soutiendrai que les gens d'eglise qui sont "le mieux" sont plus humanistes que théistes. Simplement parce que quand on offre l'exclusivité de ses capacités d'aimer à Dieu (à un ami imaginaire), il ne reste plus beaucoup pour les hommes (c.f. Mére Thérésa qui a utilisé une majorité des dons reçus pour promouvoir son ordre plutôt que d'aider réellement et efficacement les pauvres). Quand on vit la tête dans le Paradis artificiel du pétard litturgique, on n'a plus tellement les pieds sur la terre ou vivent nos pareils.

Bill: "Je suis témoin chaque jour de conversions religieuses qui conduisent des personnes à donner le meilleur d'elles-mêmes"

Ce qu'aucune "conversion" humaniste ne peut faire? A-t-on vraiment besoin de Dieu pour vivre bien et en aimant les autres? A-t-on vraiment besoin qu'on nous dise comment aimer Dieu pour vivre? L'Eglise, en tant qu'institution, est un anachronisme et un vecteur de superstition (et son Dieu est très loin d'être un modèle de bonté... et de logique). Elle promulgue l'irrationalité et, dans un certain sens, le xénophobisme comme valeurs importantes. Elle est, en partie, responsable de l'essor de la vénération actuelle de l'argent en tant que moteur du monde (n'est-ce pas l'église qui a offert les premières banques et accordé une importance "moderne" à la possession?). Tant que l'on ne se débarrasse pas de la vénération pour cette vieille carcasse irrationnelle, on ne pourra réfléchir aux valeurs et sentiments que l'on trouve importants et que l'on tient à préserver. La spiritualité, c'est bien beau mais ça veut dire quoi?

Vous dites "je ne méprise pas les malheureux qui cherchent le pardon, la vérité ou le salut", mais la question n'est pas de mépriser mais de détruire l'idée qu'il a à demander pardon (pardon de quoi? Du piège que nous aurait tendu un dieu haineux, décrit dans un texte archaique bourré de contradictions?), qu'il y a une Vérité dogmatique et théologique, que l'on doit attendre le salut d'un être imaginaire. Je trouve plus méprisant encore de laisser les gens s'humilier devant ces idées imposées par l'histoire et qui n'ont aucune rationnalité. Je trouve plus méprisant de la part de quelqu'un qui se dit athée de laisser des personnes errer dans cet esclavage illogique qu'impose un système anachronique, raciste et sexiste de modélisation de la pensée. Il vaut mieux leur apprendre qu'ils sont eux, les maîtres de leur destin et de celui de leur entourage, que personne d'autre qu'eux ne punira les "méchants", que leurs sentiments altruistes seraient mieux employés dans l'idée de faire attention aux autres qu'à un Dieu qui ne daignera (et pour cause!) jamais une manifestation.

Qu'on nous prouve sérieusement que non seulement Dieu existe mais, qu'en plus, il peut intervenir pour aider les hommes et là, on pourra commencé à croire en son Eglise. Mais, pour l'instant, l'Eglise a plus aider la guerre, la pauvreté et la misère intellectuelle qu'aider l'homme à développer des qualités d'altruisme et de partage véritable.

Jean-François

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