« De plus, où sont les 363 992 espèces d'individus avec un oeil partiel. L'évolution n'en aurait même pas laissé un seul. Peut être croyez vous qu'il y a eu 363 992 - 1 cataclysmes par le passé juste pour effacer les paliers évolutifs de l'oeil ! » (1)
En réalité, il existe des dizaines d'espèces ayant un oeil partiel. Les paliers intermédiaires sont nombreux, et nous avons un exemple encore en vie pour chacun d'entre eux (2) : la complexité effarante de l'oeil humain est tout sauf irréductible. Beaucoup d'animaux n'ont pas de cristallin, par exemple, ce qui ne les gêne absolument pas..
« Les rares exemples de formes transitoires qui existent ont été abandonnés. Des exemples ? (...) Lucy a été écarté. » (3)
Des études morphologiques quantitatives très rigoureuses ont montré, et ce à plusieurs reprises, que Lucy et ses congénères de la même espèce étaient très nettement intermédiaires entre le singe et l'homme (4), même s'ils ne sont pas forcément nos ancêtres directs. La projection de la face en avant, la taille relative du cerveau et la largeur de la mandibule, qui peuvent être quantifiés très précisément, sont intermédiaires chez Lucy et les membres de son espèce, par exemple. Ceux-ci étaient de plus d'excellents bipèdes, ce qui n'est le cas d'aucun singe actuel.
« L’histoire démontre qu’à chaque découverte de fossile " reptile-oiseau " ce n’est qu’une question de temps avant que l’on reconnaisse qu’il s’agit soit d’un assemblage frauduleux soit d’un simple fossile d’oiseau. » (5)
Faux : il n'y a eu qu'un seul cas de fraude depuis 150 ans. C'est celui d'un fossile appelé Archaeoraptor, fabriqué par des paysans pauvres qui tentaient de gagner de l'argent. La supercherie a été démontrée par un talentueux paléontologue évolutionniste chinois.
Tous les autres fossiles transitoires des dinosaures aux oiseaux sont unanimement considérés comme authentiques. Par exemple, l'Archaeopteryx, un oiseau ultra-primitif, a longtemps été pris pour un petit dinosaure appelé Compsognathus jusqu'à ce qu'on découvre qu'il avait des plumes. Des spécimens mieux conservés ont permis de démontrer qu'anatomiquement, cet animal était grosso modo un dinosaure à 70 % - et un oiseau à 30 % seulement. (6) Depuis, nous avons découvert une dizaine de formes transitoires de chaque côté de la chaîne ininterrompue qui relie les oiseaux aux dinosaures. (7)
« Les chercheurs ont longtemps pensé que les oiseaux, prédateurs de la phalène de bouleau, étaient les responsables de ce changement. En fait, c’est la seule raison pour laquelle les livres de biologie, les documentaires et les revues scientifiques nous présentent la phalène de bouleau sur un tronc d’arbre ou sur une pierre ; bien à la vue des prédateurs … En réalité, au début des années 1980 les scientifiques ont découvert que cette espèce de papillons ne restent jamais sur les troncs d’arbres. » (5)
Une étude récente, très complète (8) a au contraire montré que ces papillons passaient très exactement 69 % de leur temps posés sur les troncs d'arbre. L'explication classique (les papillons changent de couleur quand la pollution obscurcit les troncs d'arbres parce que les prédateurs repèrent plus facilement les individus qui contrastent avec le support) reste donc valable.
« Dans une tentative désespérée, les évolutionnistes se sont tournés vers les mutations génétiques pour expliquer l’origine de nouvelles informations. On entend ici par " nouvelles informations " des séquences complètes de bases ajoutées au code génétique qui confère à l’organisme vivant un futur avantage vis à vis des autres individus de son espèces. Ceci est illusoire, n’ayant jamais été observé. » (5)
En réalité, on a déjà observé l'ajout de séquences complètes de bases - et même de nouveaux gènes - conférant à leur porteur une nouvelle fonction et un avantage par rapport à leur congénère. Une étude célèbre a monté l'existence de ce phénomène chez les moustiques (9).
Tous ces points avaient déjà été abordés et les erreurs de Julien corrigées sur ce même forum. Amnésie passagère, peut-être ?
(1) https://forum-sceptique.com/archives/12277.html
(2) R. Dawkins, Nature vol. 368 (1994)
(3) https://forum-sceptique.com/archives/30270.html
(4) J. Chaline et al., C.-R. Acad. Sci 326 (1998), par exemple
(5) http://www.creationnisme.ca/template.jsp?section=publication&c=articles/dixargumentsdementis
(6) M. Hecht et al. (dir.), The Beginning of Birds. Proceedins of the International Archaeopteryx conference Eichstätt 1984, Frunde des Jura-Museums, 1985
(7) K. Padian & J. Horner, Trends Ecol. Evol. (2002)
(8) M. Majerus, Melanism. Evolution in action, Oxford University Press, 1998
(9) P. Hedrick, Evolution 52 (1998)
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