Vous écrivez:"Plutôt une méthode qu’une pensée."
Avez-vous pensé à une "attitude"?
Pensez vous que c'est génétique, inné, ou le résultat de l'expérience (et donc une décision empirique), ou une maladie ?
Mais aussi: quelle est la vertu qui éviterait de tomber dans le scepticisme?
Supposons une croyance irrationnelle (sans pour l'instant aucune connotaion péjorative, tout simplement acquise autrement que par la raison), supposons que pour répondre aux mêmes questions il en existe d'autres , tout aussi irrationnelles, ne croyez vous pas que chacun des croyants est pour le moins sceptique envers les autres croyances? Et vous ne pouvez pas mettre son scepticisme sur le compte d'un quelconque scientisme. Alors, ne comprendriez vous pas que quelques uns décident d'être tout simplement sceptiques envers toutes les croyances?
Vous écrivez: "Donc je suis désolé d'avoir attaqué personnellement mais sans le vouloir les convictions de chacun."
Là je crois pouvoir vous répondre au nom de beaucoup : ne vous en faites pas , ce n'est vraiment pas un problème pour nous.
Vous écrivez:"Mille excuses, j'aurais du simplement ne pas vous déranger avec mes considérations"
N'ayez aucun remord, le rationaliste adore être dérangé.
Vous écrivez:"Comme si j'allais voir une historien en contestant sa grille d'analyse marxiste"
On ne vous en voudra pas,et pourtant vous frisez l'insulte : nous détestons les idéologues (mais pas forcément Marx).
Vous écrivez:" Mais personne ici n'est né 'sceptique', il l'est devenu."
Par contre pourriez vous covenir que dans les communautarismes religeux,beaucoup ne sont pas devenus, mais sont nés, de religion X, et le sont restés s'ils ne sont jamais devenus sceptiques?
Vous écrivez: " une promptitude à condamner tout ce qui n’a pas été prouvé à leurs yeux."
A critiquer et/ou à nier mon ami, condamner n'est pas une catégorie rationaliste.
Vous écrivez:" un univers mental qui est fort limitatif en ce sens qu'il ne tolère pas le non-vu, le non-mesuré "
Vous avez tort, le scientifique est par défintion même un amoureux transi du non encore vu et du non encore mesuré.Par allieurs ne limitez pas trop vite le scientifique au mesuré, au quantitatif,le qualitatif lui est de plus en plus accessible.Une structure mathématique par exemple n'est pas un chiffre résultat d'une mesure.
Vous écrivez:" Si une découverte ou une avancée se faisait dans un domaine qui contredirait la conception scientifique classique, on refuserait même d’examiner les protocoles de recherche si ça remet en question des Lois Physiques identifiées, par exemple. Ça s’est vu à plusieurs reprises. "
Voue pourriez sûrement trouver des exemples de conservatisme dans l'histoire des sciences, mais la science a ceci de particulier que le conservatisme ne s'y conserve pas bien du tout.Par contre, surtout ne pas confondre: en sachant pertinemment qu'une thèorie ne va pas tenir pour tel phénomène, c'est en faisant le maximum d'efforts pour maintenir la théorie que le moment où elle va s'écrouler sera le plus instructif : c'est encore une démarche spécifiquement scientifique : c'est elle-même qui tue ce qu'elle a produit la veille pour la science de demain : que ceux qui font de même se lèvent.
Et pour finir, voyez-vous, à mon avis,dans la science le plus important ne sont pas les énoncés scientifiques,mais l'esprit scientifique.
Ce type de recherche du vrai oblige à être vrai, et ce n'est pas négligeable.
|