Ton observation met en lumière une perception du discours sceptique que nous, sceptiques non scientistes, avons peut-être tendance, un peu innocemment, à méconnaître ou sous-estimer, à savoir à quel point les non-sceptiques et les gens en général peuvent se sentir interpellés personnellement par un regard critique porté sur l'une ou plusieurs de leurs croyances associées aux pseudosciences.

On sait déjà qu'on doit se défendre contre l'association scepticisme-scientisme, et voilà qu'il faudrait peut-être développer des arguments pour faire comprendre qu'être sceptique, ce n'est pas un mode de vie qui modulerait jusqu'aux actes et pensées les plus intimes des gens !

Mais ce malentendu dans la perception des intentions des sceptiques est peut-être d'autant plus inévitable que le discours pseudo-scientifique et en particulier nouvelâgeux (au sens d'une recherche de spiritualité) est justement, à certains égards, un mode de vie ou de pensée ! Et critiquer un mode de vie ou de pensée, pour plusieurs, revient sans doute à y opposer un autre...

Je suggère donc que les sceptiques, le moindrement qu'ils sentent, dans le discours d'un partisan des pseudosciences ou du nouvel âge, cette dimension, prévoient cette réaction en disant d'emblée, comme tu les mentionnes, qu'il ne s'agit pas de dicter aux gens comment vivre ou penser.

Évidemment, les Gatti et Ody de ce monde ne voudront jamais reconnaître cette nuance...

Cordialement,

Ch.Bertrand

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