Le problème, c'est que vous confondez deux choses. Soyons clairs : oui, si vous passez votre vie à soulever des haltères avec le bras droit et que votre bras gauche reste emprisonné dans un plâtre, votre bras droit sera plus musclé que le gauche. Mais ça n'a rien à voir avec l'évolution de l'espèce.
L'individu dispose d'une certaine possibilité de modifier son corps pendant sa vie, effectivement - et, en un sens, en fonction de sa volonté. Le problème, c'est que l'évolution travaille de génération en génération. Et que sur plusieurs générations (ne seraient-ce que deux), les caractères acquis ne se transmettent pas. Ce que les enfants héritent de leurs parents, c'est leur ADN et rien d'autre (transmission culturelle mise à part, évidemment). Si l'antilope ou la girafe passe sa vie à étirer son cou, elle finira peut-être par avoir un cou plus long, mais ses jeunes naîtront avec un cou normal - ni plus long, ni moins.
Pour résumer, la manière dont les individus s'adaptent à leur environnement durant leur vie (grâce à une certaine souplesse de l'organisme, effectivement) n'a rien à voir avec celle dont les espèces d'adaptent durant l'évolution (par sélection naturelle de variations aléatoires). Il y a eu beaucoup d'expériences qui ont tenté de prouver le contraire, mais aucune n'a réussi - que ce soit sur les oiseaux, les bactéries ou les crapauds accoucheurs.
Encore une fois, je pense que vous devriez vous renseigner à ce sujet s'il vous intéresse réellement. Lire peut être utile, par exemple. Les idées selon lesquelles la fonction crée l'organe ont été abandonnées, c'est vrai. Mais elles ont été remplacées par d'autres, moins intuitives, moins évidentes - mais nettement plus fascinantes. Le vieux lamarckisme (comme la théorie des "cocos") a son charme. Mais la vérité en a infiniment plus.
PS : Pour le gras, vous insérez les balises < b > (au début) et < /b > (à la fin) sans les espaces. P. ex., pour obtenir gras, vous tapez < b >gras< /b >.
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