Tenez, montez sur une colline, peignez un rocher en jaune; prenez tout le temps que vous voulez pour mesurer l'ensemble de la colline, le poids du rocher, etc. Ensuite, vous faites sauter un bâton de dynamite pour provoquer un éboulement. Pensez-vous être en mesure de prévoir exactement la trajectoire et la position finale du rocher? En déduisez-vous que le rocher est doté de libre arbitre, ou qu'autre chose que les lois physiques les plus simples ont «déterminé» sa course?
2) L'idée d'un choix ex nihilo est vraiment bizarre. Pour qu'une telle chose soit possible il faudrait qu'il n'y ait aucune raison particulière de choisir, aucun contexte, et, en fait, rien à choisir.
3) Votre exemple de neurone ne fonctionne pas. Personne ne vous dira qu'un neurone «choisit» quoi que ce soit. J'aime pas trop les analogies avec les ordinateurs, mais dans ce cas précis on peut en faire une: une neurone ne «choisit» pas plus qu'un transistor sur une puce. Et comme pour la puce, il est inutile de connaître le fonctionnement de sa structure sub-moléculaire, et encore moins sub-atomique, pour expliquer son travail immédiat.
4) Favre: allez-y, donnez-nous les URL. Mais j'ai déjà l'impression qu'il s'agit de faire une salade pour prouver quelque chose. Ceci, malheureusement, est à la portée de n'importe qui -- suffit d'ajuster les ingrédients pour que ça ait l'air de ce qu'on veut. Moi, quand je vois de l'épistémologie, de la médecine et de la physique mélangés ensemble ça ne m'épate pas du tout; ça me met plutôt la puce à l'oreille. Vous voyez, plus on couvre de disciplines, plus on peut être sélectif et plus on peut jeter de poudre aux yeux -- et moins on risque de rencontrer un interlocuteur qui puisse nous coller sur tout les aspects.
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