La cohésion d'un groupe est fruit d'une dynamique qui a fonctionné, ce qui n'est pas toujours le cas (voir les rivalités entre les divers corps militaires et forces de polices). Il s'agit d'un résultat désiré, pas d'un automatisme.
En ce qui concerne l'exigence de l'obéissance aveugle, vous faites tous abstraction des expériences de Milgram et suivants, ainsi que des observations sur les tortionnaires allemands durant la 2è guerre mondiale: le risque de représailles s'est toujours révélé bien moins important que ce qu'on pourrait s'imaginer, au contraire de la garantie d'impunité, de l'encouragement aux attitudes favorisant l'esprit de groupe, de l'effet d'entraînement et de la désensibilisation due à l'habitude.
Encore actuellement, tous les corps de police et d'armée connaissent le droit d'un individu à se rebeller contre un ordre qu'il juge contraire à ses convictions, à la morale ou aux lois (y compris en Chine, mais je n'irai pas jusqu'à prétendre que ce droit y soit respecté). Ce droit n'est que rarement utilisé, en raison de la peur du ridicule, de l'ostracisme (dont je reconnais qu'il s'agit d'une forme de représailles, mais entre pairs, pas du fait intrinsèque d'une autorité supérieure), etc.. Il s'agit d'ailleurs d'une des raisons de l'instauration des diverses "polices des polices", sous l'instigation en général des politiques et autres défenseurs des libertés, mais aussi de certains groupes policiers ou militaires conscients (eh oui !) des risques de dérapages.
Pour ce qui est de l'exigence du bac, tout dépend du niveau de celui-ci. Dans un pays où l'objectif est que "au moins 80% de la population" en soit détenteur (France, Japon, par ex.), on peut légitimement craindre que son niveau ne constitue pas une garantie de fonctionnement intellectuel très développé. Le cas américain cité par Stephan illustre bien les idiosyncrasies de la société US et le peu de valeur de critères de cette sorte.
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