C'est bien parce que ma réponse - très subjective et personnelle - à la seconde question est oui que je ne considère pas l'intervention américaine avec éblouissement. L'obstacle le plus solide que rencontre la "démocratie" (et la liberté, si on veut étendre le sujet) n'est pas forcément les actions terroristes, relativement restreintes et ponctuelles après tout. Ce serait plutôt l'implantation égémonique d'un système basé sur la force et le pouvoir économique (sans compter une bonne part de religiosité). Remplacer le "modèle" talibane par le "modèle" américain m'apparaitrait souhaitable si ce dernier était vraiment démocratique, libre et "juste".
Seulement, ce n'est pas vraiment le cas. Les USA sont presque en faillites sur plusieurs points (sécurité intérieure, niveau de pauvreté, situation carcérale, éducation), et tirent leur confort économique de l'exploitation de pays moins nantis (en plus d'être le premier pollueur mondial). Quant à la "démocratie" américaine, on a vu aux dernières élections qu'elle tenait plus en un certain pouvoir d'achat qu'une véritable écoute des besoins populaires.
Je ne sais plus qui a écrit que les USA était passé directement de la sauvagerie à la décadence, sans passer par la civilisation? Je pense qu'il y a du vrai là-dedans, et que ça se reflète dans leur manière d'agir en justicier auto-proclamé de l'humanité.
Jean-François
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