Postée par Claude Mac Duff , Mar 09,2000,15:13 | Index | Forum |
Ensuite, je te remercie d'avoir approuvé mes propos au sujet de la nature du pseudo-site religieux et de l'impression qu'il peut causer chez les gens quelque peu attirés par ce genre de mouvement. Lorsque l'on sait que, souvent, il est difficile de bien comprendre des énoncés qui, somme toute, sont banals de nature, on peut se demander quelle sera la réaction de ces mêmes gens lorsque l'on entre dans un domaine si
« irréel » et « flyé » que celui du mysticisme, des croyances et des gourous. Bref, moi aussi je me pose des questions sur l'influence que peuvent avoir ce genre de sites sur les « âmes sensibles ».
Restons dans le domaine des expériences « gouroutiques ». Celles relatées par les intervenants de ce forum se produisent à longueur de jour, et chacun a certainement une histoire semblable à raconter. Une de mes nièces est du genre à mêler végétarisme bien senti avec écologie sentimentale et amour des animaux qui me fait tiquer des fois. Bref, les échanges avec elle sont souvent corsés lorsqu'on aborde divers sujets en relation avec cette question.
Et puis, tiens, aujourd'hui même, dans le journal montréalais La Presse, il y a une lettre de l'éditeur du Guide-Ressources, consacré justement à toute la culture gravitant autour des médecines dites douces et alternatives, qui s'en prend au Collège des médecins, aux pharmaciens et aux corporations médicales classiques, les accusant d'être responsables du fouillis qui existe dans l'administration des écoles de médecine douce, comme il a été relaté dans le Guide des consommateurs, dernièrement, et dont il a été question dans ce forum.
Cet éditeur accuse tout le monde, le gouvernement inclus, et voudrait que le Québec devienne, en matière de reconnaissance de médecine douce, comme l'Allemagne, où la médecine anthroposophique est reconnue médecine officielle, ou comme l'Angleterre, qui compte 3 hôpitaux homéopathiques, ou comme comme d'autres pays où la plupart des médecines alternatives ont pignon sur rue. Il voudrait que le Québec ait la même politique que ces pays, où toute approche thérapeutique alternative est sur le même pied d'égalité que la médecine « traditionnelle », et, ni plus ni moins, que le public soit laissé seul juge de se servir de l'une ou l'autre de ces médecines.
Bref, sa lettre et son contenu rejoignent beaucoup celui d'autres tenants ou pratiquants de ces médecines, qui tiennent mordicus à ce que tout soit permis en matière d'offre et de choix à la population pour se guérir, même s'il a été démontré que certaines de ces pratiques n'ont aucun effet véritable ou réel sur les maladies pour lesquelles les patients consultent les pratiquants de ces médecines.
Bref, la question est encore loin d'être bien établie et éclaircie, et je pense qu'en 2000, comme en 2001, et les suivantes, nous aurons encore et toujours à débattre de l'utilité et de la nature de toutes ces approches alternatives pour la guérison du corps... et de l'esprit.
Au plaisir de vous lire sur ces questions.
Claude
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