Avec vos trucs de passe-passe vous pourriez discréditer n’importe qui ! Dès que ça fait pas votre affaire …
-----------------------------
J : Pourtant, l’article récent dont je viens de mentionner un extrait ne stipule rien à ce sujet.
P : Et alors ? C'est de plus en plus fort, ce que vous nous dites
J : Vous êtes bon pour tronquer au bon endroit mes textes. En fait, l’article ne stipule rien sur l’existence de transition potentielle procaryote/eucaryote vivante mais il affirme également :
« mais on ignore comment s’est fait le passage, car aucun intermédiaire de cette transition n’a survécu ni laissé de fossiles, témoins directs. »
-----------------------------
Il ne stipule rien de vos **tonnes** de transitions vivantes et il confirme explicitement qu’il n’y en a pas.
-----------------------------
J : Événement 1 : Une mutation survient et elle n’est pas corrigée.
P1 : un nucléotide sur 1 milliard. 10E-9
P : Mais non ! Les mutations ne se limitent pas un mésappariement d'un nucléotide !
J : Effectivement. Un nucléotide peut être insérer au complet ou supprimer. Ces mutations sont par contre trop drastiques, elles décalent la lecture du gène ! La protéine produite peut-être inactive ou encore tronquer si la mutation produit un codon d’arrêt. C’est beaucoup plus majeur qu’une mutation ponctuelle sur un nucléotide. Les expériences montrent un taux de 10E-9 pour ce dernier type de mutation. Un article que j’ai sur le sujet des systèmes de réparation du génome stipule que ce taux correspond (pour les micro-organismes, sujet de notre discussion) à une mutation pour 300 génomes recopiés.
-----------------------------
« Quant à la probabilité de 10E-4 pour une mutation bénéfique, »
Encore une fois, ce taux est réellement observé (estimé) chez les bactéries. Le problème, comme vous l’avez mentionné, est que ce chiffre est incorrect dans le contexte du problème puisqu’il ne représente pas la probabilité que lorsque survient une mutation, elle soit bénéfique. C’est le rapport mutations bénéfiques / mutations néfastes et non le rapport mutations bénéfiques / mutations totales. Puisque les mutations neutres ne sont pas comptées , la probabilité que nous recherchons est beaucoup plus faible que 10E-4.
Mon 10E-13 était alors très généreux.
-----------------------------
J : Quoi ? Des microtubules ou un cytosquelette ?
P : Des microtubules - ma phrase parlait de ça.
J : Donc, pas de cytosquelette. C’est alors une différence profonde pour laquelle « vos tonnes de transitions vivantes »* n’en montre rien.
-----------------------------
*Je crois que je vais classé cette affirmation dans la catégorie « la théorie de l’évolution n’avait plus besoin d’être prouvée au temps de Darwin »
« Ce scénario vous paraît-il crédible ? »
Non. C’est un conte, rien de plus. Il n’existe pas de transition vivante, témoin direct. C’est une addition d’événements hautement improbables : développement d’une symbiose, perte de l’ADN (elle est bonne celle-là!), coordination de la reproduction, échange avec le cytoplasme …
Vous semblez oublier trop souvent que les mutations sont un mécanisme NON-DIRIGÉ. Que deux organismes se soient modifiés génétiquement et parallèlement par HASARD est impossible. Le hasard ne pense pas, ni la sélection naturelle. La bactérie parasite serait devenu partie intégrante de la cellule. Ceci implique que dès les tous premiers stades de ce périple, le petit procaryote aurait acquis la faculté à coordonner sa duplication avec celle de la cellule hôte. Ça fait un paquet de chose à savoir au bon même temps.
En terminant, j’aimerais résumé les différences « profondes » procaryote/eucaryote qui ressortent de notre discussion :
Cytosqulette ;
Membranes internes (compartiments) ;
Compartimentation de la production d’énergie ;
Mécanisme de transport intra-cellulaire très complexe ;
Digestion intra-cellulaire ;
Golgi ;
Réticulum endoplasmique ;
Noyau (et son cytosquelette interne) ;
Mitochondries et plastides ;
Endocytose, Exocytose ;
Notons seulement qu’ils n’existent pas d’intermédiaires fossiles ou vivants* de ces progrès qui se sont déroulés sur « 1 milliard d’années » et qui représentent tant des structures complexes à l’extrême que des mécanismes . Nous avons devant les yeux assez de faits scientifiques indéniables pour conclure que procaryotes et eucaryotes sont apparus séparément.
* Si ce n’est de quelques bactéries authentiques avec une couche lipidique autour de leur l’ADN ou d’autres qui nous semblent capable d’endocytose ou d’autres qui ont un chromosome linaire).
|