www.construire.ch/SOMMAIRE/0020/20entre.htm
Extraits:
"L'une de nos lectrices, Ruth Frikart, de Prilly (VD), a connu plusieurs expériences de mort approchée. Elle a fait le voyage d'Arizona pour aller confronter ses idées sur la question avec celles d'Elisabeth Kübler-Ross"
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"Nous continuons à nous téléphoner. Et je continue à écrire ce livre où je m'adresse à elle. J'y tiens! Parce que les NDE sont finalement une expérience banale, que connaissent des milliers des gens. Il suffit d'un choc traumatique quelconque, d'un accident de voiture, d'une chute de cheval... Ça n'a rien d'extraordinaire...
J'y tiens aussi parce que je trouve triste que des gens fassent reposer leur foi sur ce genre d'expériences. Comme si les NDE devaient être des preuves de l'existence d'un au-delà! Mais pas du tout! Ça n'a rien à voir. Je suis croyante. L'absence ou la présence d'une telle expérience n'a rien à voir avec ma foi, ma croyance dans un au-delà et en Dieu.
Enfin, j'y tiens parce que je connais des gens qui, lorsqu'ils approchent véritablement de la mort, à l'hôpital, sont infiniment tristes de n'avoir pas aperçu cette lumière dont ils ont entendu parler. Des statistiques affirment que, parmi les gens qui ont vécu une situation proche de la mort, 60% ne se souviennent d'aucune vision particulière... J'aimerais que ces gens-là, et aussi leur famille, sachent que ça n'a strictement aucune importance. Ce fameux tunnel, cette lumière n'ont aucune signification."
Commentaires de la rédaction de Construire:
Les «NDE»
Dès les années 60, les NDE (Near Death Experience, expériences de mort approchée) ont été étudiées par Elisabeth Kübler-Ross, puis par Raymond Moody, psychiatre américain, auteur de «La vie après la vie» (1975). Selon des statistiques américaines, 40% des gens ayant frôlé la mort se souviendraient avoir fait une NDE, soit 8 millions d'Américains. Selon d'autres sources, un patient en réanimation sur mille garderait ce genre de souvenirs.
Les NDE n'ont lieu ni pendant les comas profonds ni pendant les anesthésies générales, mais en des états-frontières, proches de l'éveil. Différents traumatismes, chutes, chocs peuvent aussi bien les provoquer.
Pourquoi surviennent-elles? Effets des médicaments? Hallucinations? Insuffisance de la circulation sanguine dans le cortex cérébral isolant le système limbique et le rendant soudain hyperactif (la vie défile à toute vitesse)? Secrétions de neurotransmetteurs excitants favorisant des hallucinations (images du paradis, etc.) culturellement déterminées? Production massive de béta-endorphines supprimant le douleur et provoquant une sensation d'extase? Faiblesse extrême et baisse de vigilance ou, au contraire, stress intense susceptibles de déclencher un sentiment de décorporation? De multiples explications cohabitent.
A lire. Signalons le récent ouvrage d'Evelyn Elsaesser-Valarino, «D'une vie à l'autre: des scientifiques explorent le phénomène des expériences de mort imminente», Paris, Dervy, 1999.
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