Ben, justement, les histoires de raquettes, de balles et de filet ont leur place, ici, monsieur, madame, et je vous en donne dare-dare la raison.
Ainsi, il a été question, à quelques occasions, dans ce forum, des croyances et des superstitions des gens. On a parlé des suprerstitions des athlètes ou des sportifs, lorsqu'ils se préparent à leurs performances, plus particulièrement dans le monde du hockey, du football et du baseball.
Ben, croyez-le croyez-le pas, il appert que le monde du tennis n'est pas à part en ce qui concerne les habitudes ou, disons-le carrément, les signes favorables ou manies «irrationnelles» des joueurs et joueuses de tennis. Comme Montréal vient justement de voir se terminer les Internationaux de tennis, le journal La Presse publie un court article dans sa série d'articles où la journaliste s'est penchée sur les petits côtés anodins, anecdotiques et plus personnels des adeptes professionnels de ce sport. Et, qu'on se le dise, comme le dit l'adage, «plus ça change, plus c'est pareil».
Donc, dans sa série d'articles sur les à-côtés du tennis, la journaliste Rima Elkouri, de La Presse, a interviewé Yvon Gilbert, le préposé à l'entretien des raquettes et de la bonne qualité de l'équipement des joueuses, pendant 20 ans, à Montréal. Et, pendant toute cette période, il en a vu et entendu des jolies au sujet des habitudes des joueuses pour se préparer «mentalement» ou »psychologiquement» aux matchs. Dans l'article, intitulé fort justement «Les grigris du tennis», la journaliste énumère les habitudes des joueuses de tennis, telles que les a remarquées le préposé et qui se dit amusé et, parfois, déconcerté face aux «manoeuvres préparatoires» des joueuses, avant d'entrer sur le court de tennis.
Voici, en vrac, ces «habitudes», telles que les présente la journaliste, dans son article.
La Suissesse Martina Hingis n'aime pas marcher sur les lignes blanches d'un court parce que, d'après elle, cela porte malheur sur les résultats du match.
(Il appert que beaucoup de gens véhiculent ce type de superstitions lorsqu'ils marchent sur les trottoirs, faisant attention de ne pas marcher sur les lignes de séparation des dalles de trottoir ou, surtout, sur le croisement des lignes des dalles, en forme de croix).
La Française Nathalie Tauziat perçoit dans le regard de l'adversaire la situation : tout se joue dans le regard, on le voit, on le sent, si l'adversaire a confiance ou pas. De plus, elle a tendance à remettre la même tenue sportive, lorsqu'elle gagne un match, à l'instar de l'Américaine Alexandra Stevenson qui a la même habitude.
La joueuse Arantxa Sanchez-Vicario voyage toujours avec son chien et, durant les tournois, c'est sa mère qui en prend soin.
Anna Kournikova a le mête type d'habitude, traînant partout avec elle son chiot, pour qu'il lui porte chance.
Autres rituels de championnes :
Conchita Martinez est, elle aussi, très attentive à éviter les lignes blanches sur le court. De plus, le jour d'un match, dans le vestiaire, elle utilise toujours la même douche. Et elle insiste pour qu'on lui rende la même balle quand celle-ci lui a permis de gagner.
La Croate Iva Majoli a tendance à manger, au petit déjeuner, le même que celui du jour où elle a gagné un match, supposant que cela lui portera chance une autre fois.
Quelques habitudes générales, que plusieurs joueuses perpétuent pour s'attirer la chance, consistent à garder dans leurs bagages des grigris, des peluches, des bijoux particuliers. D'autres tiennent toujours la raquette du même côté pour frapper.
Enfin, Serena Williams et sa soeur, sont probablement les deux seules à ne pas avoir d'habitudes «superstitieuses» relatives à la préparation aux matches. Comme elles sont Témoins de Jéhovah, toute la question des superstitions et des croyances au surnaturel est exclus de leur croyance. Mais elles implorent quand même Dieu avant les matchs pour lui demander sa protection (ce qui est bien entendu une autre forme de «superstition», en la matière. Elles le remercient d'ailleurs souvent dans leurs allocutions publiques).
Bref, le monde de la pratique sportive est un milieu fertile en gestes symboliques ou rituels. Un des plus nombreux et évidents est le signe de croix que font beaucoup d'athlètes ou, surtout, de sportifs, avant d'aller «au combat», ou de porter des médailles et autres «colifichets» de nature religieuse.
Quant à moi, je fais fi de ces habitudes irrationnelles et illogiques. Chaque soir, avant de faire mon body building, mon love making, mon kayaking, mon boxing et mon dreaming dans ma chambre à coucher, je mets dans le tiroir de mon bureau ma patte de lapin, mon amulette, ma svastika hindoue, ma croix de Saint-André et ma dent de tigre, sachant pertinemment que ces artifices, utiles dans la journée, ne me seront d'aucune utilité pour pratiquer mes activités sportives de la nuit. Et, à chaque nuit, je fais de maudits beaux rêves en couleur et en son stéréophonique !!!
Claudius
|