D'une part, j'aurai tendance à dire comme vous mais pas pour les mêmes raisons. Toute vérité scientifique n'est certaine que dans le cadre restreint de la discipline qui l'a démontrée. De plus, elle ne représente pas l'ensemble des vérités qui forment la discipline. En ce sens, quand la carte ne représente parfaitement qu'une portion d'un pays. Une vérité certaine peut aussi être extrapolée au domaine d'autres disciplines, mais cette extrapolation doit être justifiée scientifiquement pour être valable (la carte doit parfaitement correspondre à des portions d'autres pays).

En plus, les certitudes doivent (idéalement) être vraies quelque soit la discipline. Dans une science idéale, il ne devrait exister de certitudes opposées, voire antagonistes. Seulement, ce n'est pas ce que l'on constate et il existe des certitudes qui ne s'accordent pas totalement entre elles (relativité et physique quantique). Il existe donc au même moment des certitudes qui ne sont pas vraies (à moins de supposer qu'il existe des vérités "horizontales" ou "spatiales" - par opposition à "verticales" ou "temporelles", qui ne sont souvent que des transformations de vérités plus anciennes -, ce qui enlève tout sens à ce mot). Mais, cette véracité est due à l'état de nos connaissances et des théories qui en sont tirées.

Denis: "On peut avoir des vérités qui ne sont pas des certitudes et on peut avoir des certitudes qui ne sont pas des vérités (le moins possible, idéalement)"

Nonobstant que je trouverai plus juste de dire qu'une "vérité est un ensemble de certitudes", je préciserai qu'une "vérité qui n'est pas une certitude" n'est pas une vérité scientifique (là, je crois rejoindre Stéphane). Quant à la deuxième proposition, si vous aviez un exemple non-théorique, je suis preneur... quand vous aurez récupéré vos bras et vos effets. Sinon, pour paraphraser Sokal, je vous inviterait à vérifier l'effet de la lévitation tibétaine sur la gravité - comprise comme une "certitude qui n'est pas une vérité" au regard de la lévitation - de la fenêtre d'un deuxième étage (en prenant soin d'accumuler les matelas dessous, au cas où vous ne seriez pas bon bonze).

Jean-François

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