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Florence (question # 1) :
"Dites, Evariste-aux-plumes-ébouriffées-par-ceux-qui-ne-partagent-pas-à-100%-la-vénération-de-vos-maîtres"
À la prochaine question je vais répondre OUI, mais à celle-ci, c'est NON.
Ce n'est pas, mais pas du tout, parce que Stéphane a émis une opinion contraire à la mienne que j'ai grimpé aux rideaux, ni parce qu'il s'en est pris à un de mes "maîtres" spirituels (qui ne sont qu'au nombre de deux, Jean Rostand et Emmanuel Lasker).
Dans toute discussion, il faut s'attendre à ce que les parties s'accordent bien sur certains points et diffèrent sur d'autres. Sinon, ce n'est plus une discussion. Je sais cela. Vous savez cela. Il, elle, on sait cela, etc.
Peu importe la «vénération» (comme vous dites) que j'éprouve pour Jean Rostand, j'estime qu'une personne, PEU IMPORTE QUI, a le droit d'exprimer l'idée qu'il reste quelle que chose de fondamental à trouver en matière d'évolution, et cela sans se faire insulter, sans mériter qu'on dise à son sujet qu'elle dit là une niaiserie.
Si, de plus, cette personne n'est pas n'importe qui mais, COMME JE VENAIS DE LE DIRE, mon père spirituel, alors j'ai une raison de plus de m'emporter. Moi, je n'ai pas eu de père. Alors j'ai pris mon père où j'ai pu. À l'adolescence, j'ai pris mon père où j'ai pu. Mes lectures d'alors m'ont fait découvrir non seulement le biologiste Jean Rostand, mais aussi et SURTOUT le grand humaniste qu'il était.
Ce qui m'amène à dire que Stéphane non seulement a manqué de jugeote dans sa réponse (ce qui nous arrive à tous), mais il a à tout le moins manqué de tact. On ne peut pas attaquer le "père" (même spirituel) de quelqu'un sans s'exposer à une montée d'adrénaline chez le "fils" ;-)
J'avais donc deux raisons de m'emporter (sans nécessairement avoir eu raison de le faire) et il ne faut pas retenir que la deuxième.
J'ai lu la réponse que Stéphane m'a faite en réplique à ma charge. Il a réussi, lui, à aligner plusieurs bêtises en seulement quelques lignes. Je vais lui répondre tantôt et par le fait même vous trouverez des éléments de réponse à votre première question.
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Florence (question # 2) :
"vous ne vous seriez pas un peu exagérément emporté, hein ?"
OUI. Un gros peu, même. Je le regrette un tipeu aujourd'hui, après une bonne nuit de sommeil.
Il faut se rappeler qu'il y avait DEUS RAISONS à ma montée d'adrénaline : Stéphane a déclaré qu'une personne dit une niaiserie du seul fait qu'elle exprime l'opinion qu'il manquerait quelque chose de fondamental à trouver au sujet de la théorie de l'évolution, et le fait itou que cette personne, comme je venais de le dire, était mon père spirituel.
Dans sa réponse à ma charge, il tente maladroitement de justifier son accusation. Je vais lui montrer que non seulement il est méchant (et doublement, ce que je ne lui pardonne pas) mais qu'en plus il a manqué de logique (ce qui peut toujours s'excuser).
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Florence (question # 3) :
"rendez-vous utile à une vieille habitante du vieux continent en lui expliquant ce que signifie "bollé" et "ti-jos""
«Bollé» se dit de quelqu'un qui est une «bolle», une grosse tête. Cela ce dit par exemple d'un premier de classe. Peut se dire aussi par dérision.
«ti-Jos connaissant», mais pas «ti-Jos» seul. Pour la structure, c'est un peu comme "ti-cul", à mon avis, sauf que "ti-cul" se dit seul, absolument. Le "Jos" en question est probablement l'abréviation de "Joseph", nom que les garçons reçoivent (recevaient ?) tous au baptême, tout comme «Marie» pour les filles.
Florence (remarque):
"vous bénéficiez des chaleurs qui nous font cruellement défaut ici."
On ne «bénéficie» pas de cette canicule, elle nous étouffe ;-)
Évariste
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