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Re:Pas facile à paramétriser


Re: Pas facile à paramétriser -- Denis
Posté par Stéphane , Sep 09,2002,09:22 Index  Forum


1) libéralisme social v. économique: j'ai donné l'exemple du Chili de Pinochet: aucun libéralisme au sens dit «social», c'est-à-dire un gouvernement réactionnaire, rétrograde, ou fixiste (vocabulaire selon l'observateur) au niveau des valeurs; une glorification de la nation et des forces armées au sens le plus primaire, des lois explicites défendant tout discours allant contre les bonnes moeurs et la «famille», etc. À la fois, un libéralisme extrême au chapitre de l'économie: retrait complet du gouvernement, dissolution des associations et syndicats, privatisation de l'aide sociale, des pensions de vieillesse, etc. Bref, un libéralisme n'entraîne pas l'autre.

2) «Progressisme» simplement comme pendant objectif du traditionnalisme fixiste ou rétrograde. Point. Il n'y a aucun jugement de valeur là-dedans.

3) URSS: la confusion gauche-droite s'installe dès Staline. Très évidente sous Khrouchtchev. Et c'est pas un cas isolé. Ça donne, par exemple, le discours parfaitement bizarre de Reagan au sujet des Contras, les guérillas de la «liberté» qui étaient en fait des fascistes.

4) En fin de compte je ne dirais pas que la dichotomie gauche-droite est «mal définie». Je dirais plutôt qu'elle fait partie des situations qu'on tente de décrire, et donc que c'est un outil d'analyse très pauvre et qui devient vite politisé -- c'est-à-dire que celui qui l'utilise s'engage inévitablement dans une voie qui l'éloigne de l'objectivité à laquelle il devrait aspirer (constatant qu'on ne peut jamais vraiment être objectif mais qu'il vaut mieux s'efforcer de l'être).



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