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Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re2:équilibre moral planétaire


Re: Re:Re:Re:Re:Re:Re:équilibre moral planétaire -- Stéphane
Posté par Ghost , Dec 08,2002,11:22 Index  Forum

S. "Si votre théorie morale «génétique» ne s'applique qu'à 1/100000 individus, ça ne nous aide pas vraiment pour les autres.

G. Il me semble que théorie morale "héréditaire" est plus approprié. Pour le moment on ne sait pas si cet héritage est génétique ou autres. Vu le coté invraisemblable de l'existence de gènes du bien ou du mal, il faudra bien trouver une autre explication et, comme vous dites, il faut fouiller mon vieux.

S."Si 99% de la population ne peut être classée comme «bonne» ou «mauvaise» de naissance, il faut bien qu'il y a d'autres explications du comportement, non?"

G. ?? Je dirais plutôt que si les 99% (je ne suis pas du tout sûr de ce taux que vous avancez) de la population sont difficilement classables c'est parce que l'influence de l'environnement peut facilement pousser une personne vers un coté ou l'autre. Cependant, tôt ou tard, la plupart rejoint le coté pour lequel ils étaient le plus "programmés". Ce n'est pas parce qu'on aura trouver des explications de comportement moraux autre que l'hérédité que cela annule le facteur héréditaire.

S. «D’où vient cet héritage moral?
C'est une question que se posent la sociologie, la psychologie et la criminologie.

G. Finalement un aveu! La question existe belle et bien, et vous n'en connaissez pas la réponse! Vous voyez, quand vous voulez bien vous donner de la peine...

S. Faut fouiller, mon vieux. Inutile d'élucubrer avant d'avoir fait vos devoirs. Quoi qu'il en soit, je vous ai déjà expliqué que le concept d'«héritage moral» était abandonné depuis longtemps (depuis le XVIIIe siècle, en fait).

G. C'est bien pour ça que je poste sur ce forum. Mais je vois que même les supposés psycho-socio-criminologues n'ont pas beaucoup de réponses à cette question. Ca m'évitera de fouiller trop longtemps et de perdre mon temps à étudier des disciplines complexes. Je pense que ce n'est pas le concept d'héritage moral qui a été abandonné, mais les religions qui en sont découlées. Pour le moment il semble que nous observons la même chose. Le tout c'est de savoir par quel "damné" processus cet héritage s'effectue.


S. Faudrait pas non plus faire l'équivalence simpliste: milieu bon=gens bons, milieu mauvais=gens mauvais. Grandir dans un milieu (relativement) sain n'est pas une garantie de socialisation. Donc, on ne peut pas en déduire automatiquement que les individus qui en sortent avec un défaut de socialisation sont nécessairement le produit d'une caractéristique innée. Il y a mille autres facteurs à considérer -- sans compter que jusqu'ici aucune recherche n'a jamais démontré votre théorie.

G. Ca y est, nous y revoilà! Va falloir maintenant écrire un livre pour échanger nos idées. Ils ont recherché quoi en fait? de déceler un bien ou un mal inné et de le mesurer? Et selon quelle définition du bien et du mal? Vous en avez des exemples de ces recherches?

S. Enfin, bref: vous téléscopez la majeure partie de la réalité pour la plier aux exigences de votre hypothèse. Je ne prétends pas avoir toutes les réponses; j'espère vous faire comprendre que votre question est mal posée.

G. La seule façon de faire ressortir un contraste c'est d'étudier les extrêmes. Il n'y a aucune raison que ce qui est valable pour les extrêmes ne le soit pas pour la majorité médiane. Ensuite viennent s'ajouter à la théorie principale de l'hérédité toutes les théories des influences de l'environnement. Vous vous avez tendance à faire le raisonnement inverse et c'est là votre grossière erreur. C'est normal, c'est votre logique. Vous commencez par ce qui est facile à observer en grande quantité et vous éliminez ce que vous ne comprenez pas en observant une petite quantité.

S. C'est vrai à un certain niveau, j'imagine. Mais par contre, pour avoir des idées neuves il faut s'informer sur ce qui s'est déjà fait. Pour avoir des idées valables il faut les comparer à d'autres, et à la réalité empirique. Autrement dit, éventuellement il faut se munir d'un certain savoir

G. Tout à fait, c'est pour ça, encore une fois, que je compte sur vous (ou sur les autres, mais il semble qu'ils n'aient pas la même expérience que vous en la matière).

S. "L'imagination, ça vient pas des nuages: ça vient de la connaissance."

G. Permettez-moi de douter de cette affirmation. Avant de connaître on découvre ou on crée. Inutile de se relancer dans le bon vieux débat sur la créativité. Ou alors une solution intermédiaire consiste à "imaginer" ou "ressentir" une théorie qui n'est pas prouvée et tout mettre en oeuvre pour découvrir la preuve de la théorie. Utiliser la connaissance ça ne vient qu’après ce processus.

S.Quand vous parlez d'un «savoir ressenti», évidemment, le débat est clos. Vous ressentez ce que vous ressentez, point. Que puis-je ajouter, surtout si vous avez déjà déterminé que vous ne désiriez rien apprendre de nouveau?

G. J’ai écrit où que je ne désirais rien apprendre de nouveau ?! Si vous avez quelque chose à m’apprendre je suis tout ouï !

S. Il me semble que si le déséquilibre moral créé la guerre, vous venez de prouver que votre théorie ne tient pas la route. Suffit d'ouvrir un journal. Et l'équilibre de la guerre froide c'était pas un équilibre moral, mais un «équilibre de la terreur». Ça nous fait une belle jambe.

G. Pas d’accord ! Si les américains avaient eu un « mauvais » (dans le sens très mauvais, évidemment) niveau de conscience ils en auraient fait une bouchée de la Russie et du reste du monde. Mais même si ce ne devait pas être le cas, ça n’enlève rien à la théorie de la moralité héréditaire. On est d’accord que la guerre économique est autre chose et fait partie du jeu.

Ghost.


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