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Casse-tête


R: Re:Re:Sélection naturelle, partie II -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 15,2003,20:23 Index  Forum

P : « En l'occurrence, je ne vois vraiment pas quel désavantage signaticatif pourrait résulter de la production en double exemplaire d'une protéine déjà présente au départ. »

J : C’est simple ! Vous refusez juste d’y réfléchir. La cellule ne fait pas apparaître de molécules (pouf !), elle « pige » dans son environnement les nutriments nécessaires et les transforme selon le besoin. La production en double d’une même protéine inflige donc un désavantage notable à la cellule en « dépensant » inutilement des « matériaux ». Pour n’infliger aucun désavantage à la cellule, le gène dédoublé devrait rester inactif.

P : « Le dépense énergétique additionnelle occasionnée est ridicule par rapport à celle, globale, de la cellule »

J : C’est curieux cette méthode que vous utilisez consistant à ajuster les capacités de la sélection naturelle selon le contexte de la discussion. Vous disiez que des infimes variations (améliorations) d’un caractère seraient tour à tour retenues par la sélection naturelle convergeant éventuellement (et graduellement) vers une nouvelle fonction.

Dans un message de l’enfilade, vous dites que je ne comprends pas l’évolution !?! Premièrement vous savez que c’est faux, il s’agit d’un pitoyable jeu de léchage entre vous, JF, Florence, … Ensuite, c’est plutôt vous qui fuyez en inventant au fur et à mesure des échappatoires.

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P : « Oui, mais les mutations n'exploreront pas de façons aléatoires les 10 puissance 600 (je vous fais confiance pour le chiffre) possibilités : elles généreront des modifications infimes à partir de la séquence préexistante. »

J : Je fais une analogie : Je vous mets face à un casse-tête de 1000 morceaux (4 sortes possibles) dont l’assemblage présent produit une image d’une chose que vous reconnaissez. Je change les pièces de place au *hasard*. À chaque déplacement, je vous donne le droit de vérifier si vous reconnaissez un autre objet. Au départ, vous n’y verrez que des variations de l’image initiale et vous répondrai par l’affirmative. Mais pour que vous puissiez y reconnaître un objet totalement nouveau, non-reliée au premier, un nombre important de changements doivent être faits. Or, plus il y a de changements, plus l’image devient confuse puisque que vous ne reconnaissez qu’un nombre limité de « choses » (ou séquences) alors que le nombre des séquences possibles est infini (4E1000 = environ 10E600).

La sélection naturelle peut théoriquement reconnaître des séquences produisant l’amélioration d’une fonction pré-existante (phénomène très improbable). Mais plus les changements s’accumulent, plus vous convergez vers le « chaos » ceci simplement parce que les changements sont aléatoires et le nombre des séquences infinies. La sélection naturelle « regarde » à posteriori la nouvelle séquence produite. Elle juge à posteriori si elle « reconnaît » l’image.

En fait, si vous aviez raison, tous les gènes de tous les génomes existant seraient identiques mise à part quelques bases. La raison est simple : si vous vous éloignez de l’image initiale, il ne vous sera plus possible de reconnaître quoi que ce soit.


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