Jour, la question mérite certes d'être étudiée. N'en étant point expert, j'espère que l'on excusera mon hypothétisme qui se veut tout simplement une relance de la discussion sous forme de questions multiples. De plus instruits de la chose viendront certainement me corriger. Pourquoi alors me prononcer? Par audace peut-être :-) (Le caractère affirmatif de ma phraséologie n'est que pour faciliter la lecture et ne représente pas un état conclusif.) Les Révisionnistes ne me semblent être qu'une diversion de titre. De fait, le raciste qui de nuit s'enorgueillit de ses massacres peut fort bien sous un tout autre visage tenter de se corroborer lui-même par une attitude qui se veut objective mais qui n'en a que la lointaine apparence, soit par le biais d'un membre infiltré dans l'Institution, soit lui-même s'il jouit d'une relative crédibilité publique. On voit cela sur les forums avec la multiplication des pseudos pour un seul individu: le théâtre du multi-personnalisme reste l'expression névrotique de qui n'a pu bénéficier d'une identité. Également, par parenté de fait, considérons celui dont l'identité individuelle n'a jamais pu être établie car écrasée par les injures et les coups de poing des parents; le racisme lui est parfois une denrée, toute altérité représentant alors un danger pour la création ou la sécurité de son identité encore toute à construire. Il est bloqué à l'âge de deux ans! Comment en attendre un raisonnement raffiné? Le révisionniste devient alors le pseudo de second niveau, le masque par-dessus le masque: le bébé raté a quand même dû s'adapter à la société; durant certains moments il n'a pas le choix de paraître «normal» sans quoi il sera vite mis hors d'état de nuire, comme bien des sociétés nazies sont classifiées et surveillées (malgré qu'on en échappe parfois, malheureux dérapages). Un professeur de Vancouver, quelqu'un me rappellera-t-il son nom, car je déteste les références floues *!#@* avait fait les manchettes en se faisant révisionniste, niant l'Holocauste. Je me souviens alors de la réflexion du linguiste Noam Chomsky qui ne s'était pas prononcé en faveur de la censure en son endroit: «Everybody can see that he's not making any sense. We don't need a law to see that!». Ce que ce professeur de Vancouver avait fait alors par son révisionnisme, c'est d'affirmer son secret racisme et ses lacunes identitaires. Pourrions-nous dire que le révisionniste est plus «raffiné» que le racite? Qu'il est plus en mesure de déguiser sa «pensée» que l'autre? C'est possible. Plus nous avons d'outils, plus nos actions se complexifient, mais conservent à la base le même «motif» au sens de la psychanalyse des motifs. Nos visages de colère et d'intolérance, nos zones pathologiques (nous avons tous à divers degrés) sont si complexes que c'est du cas par cas; souvent, seul le psychiatre personnel de l'individu est en mesure d'évaluer correctement de quoi son patient ou sa patiente peut bien être victime. Mais sur un plan plus général, je dirais avec vous qu'en effet la justification me semble au centre du comportement dont on parle. Vous demandez si les Révisionnistes sont une forme de justification à l'audience plus sophistiquée (enfin, parfois...) de l'Occident moderne; je répondrais par l'affirmative, mais resterais fort attentif à qui aurait eu dans son cabinet de tels cas et en tirerait une autre théorie. Car cela reste pour moi des cas de cabinet......des enfants non grandis... devenus dangereux. Trouvons-leur des parents, ça urge. Qu'en pensent les experts? Mario.