Permettez-moi une métaphore. Dans une bombe incendiaire, le produit inflammable est un ingrédient essentiel et la bouteille qui la contient, un ingrédient accidentel. Le fait que ce soit une bouteille de Coke ou de Pepsi ne change rien. On peut remplacer la bouteille par n'importe quelle autre bouteille. Si on a pris une bouteille de Coke, c'est simplement parce qu'elle était là "accidentellement". On ne peut remplacer le produit inflammable que par un autre produit inflammable.
Vous et Florence percevez le rôle de la religion dans le fanatisme comme essentiel et moi comme accidentel.. Est-ce bien ça?
Pour vous,«la religion amplifie leur «problèmes» et les canalise dans des actions plus graves». Comme c'est un facteur accélérant indispensable (ou difficilement remplaçable), vous recommandez que l'on s'attaque à la religion pour que, disparaissant, elle ne joue plus ce rôle fâcheux.
Je crois, au contraire, que la religion joue généralement un rôle positif dans le développement et le devenir des individus et que les bénéfices dépassent largement le fait qu'elle puisse service d'alibi à des fous qui, de toute façon, se trouveront d'autres alibis s'ils veulent en venir aux coups.
Par ailleurs, je crois que l'enjeu véritable du conflit se trouve ailleurs que dans un conflit entre culture occidentale et foi musulmane. Je ne suis pas assez ferré en geo-politique pour comprendre tout l'engrenage, mais je ne crois plus au Père Noël. Ceux qui tirent les ficèles ont d'autres préoccupations. Le fait que les musulmans apparemment impliqués dans l'affrontement ne cherchent pas le développement économique de leur pays n'y change rien. Le pouvoir prend d'autre forme dans les sociétés qui ne sont pas commerçantes.
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