Ton argument ne tient qu’à moitié. D’abord ce ne sont pas tous les tests qui se décident via un calcul de probabilités. Si, par exemple, le candidat prétend pouvoir léviter ou, avec ses ondes mentales, faire péter du pop-corn, on lui demandera simplement de s’exécuter dans des conditions limpides.
Bien sûr que si on s’emballe et qu’on prend une chance sur un million trop souvent, on s’expose au péril que tu signales. Heureusement l’organisation d’une expérience officielle est une opération suffisamment lourde (de 50 à 400 heures-personnes) pour que les Sceptiques du Québec soient, en pratique, à l’abri des débordements.
Tu vas me trouver pointilleux mais j’ai aussi à redire sur une de tes phrases:
MIROIR: Le défi sceptique suppose que le succès d'une expérience paranormale (ex:divination, télépathie, etc.) ayant seulement une chance sur 1 million de réussir suffirait à prouver une fois pour toute l'existence du paranormal.
DENIS: Pas du tout, et pour plusieurs raisons. D’abord pour celle que tu expliques toi-même (s’il y a des milliards de candidats, il y aura des milliers d’accidents). Aussi parce que, en science, rien n’est prouvé une fois pour toute. Aussi, le paranormal est vaste. Même si on "démontrait" qu’il y a un peu de vrai en radiesthésie, ça ne démontrerait pas que TOUT le paranormal (Bigfoot et numérologie compris) est confirmé.
En fait, si quelqu’un remporte un jour le Prix Sceptiques, on aura seulement montré que le prix peut être remporté. On aura aussi, peut-être, enfin déniché un cas intéressant.
MIROIR: S'il quelqu'un possédait vraiment un pouvoir paranormal lui permettant de connaître l'avenir ou d'influencer le monde matériel, qu'est-ce qui l'empêcherait de recommencer l'expérience encore et encore et de réussir à chaque essai?
DENIS: Là, ce serait magnifique. Je suis certain que le CSICOP américain s’empresserait de participer à la confirmation du phénomène.
Toi, Miroir, as-tu déjà été témoin d’un authentique phénomène paranormal? Si c’est Oui, aurais-tu la gentillesse de nous raconter de quoi il s’était agi?
Cordialités,
Denis
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