Ainsi, se basant sur l'introduction boiteuse d'un début d'incendie dans un cinéma, Kraepelin embraye immédiatemment, comme un obsession, sur l'Hitlerisme, cadavre froid depuis longtemps, mais oublie comme à son habitude, le communisme encore bien vivant qui continue ses ravages. On a les exemples qu'on mérite...
De l'Hitlerisme, il passe naturellement au racisme dont bien évidemment, la main sur le coeur, il nous en explique les mécanismes abominables. Sauf que l'anti-racisme apparent de Kraepelin cache en fait un autre racisme bien plus profond dont cette phrase trahit l'existence:
"...Chaque fois que survenait une crise et que la populace cherchait des boucs émissaires.."
Nous comprenons donc que pour Kraepelin, si les juifs, en tous temps, en tous lieux et par tous les peuples ont été victimes de persecutions, la cause n'est pas à chercher du côté du comportement même des juifs, point commun de ces différentes persecutions, mais uniquement du côté de la "populace" des nations et dont la principale occupation, comme chacun sait, est de passer son temps à chercher des bouc émissaires, comme ça, pour s'occuper. On admirera la puissante originalité de raisonnement de Kraepelin...
Vous remarquerez également que le mépris affiché par l'auteur pour la "populace" lui fait considérer la disparition de leurs enfants comme un "incident insignifiant". Il y a des choix de vocabulaire révélateurs.
Finalement, toute l'intolérance prétentieuse du personnage est résumée dans cette phrase:
"Je m'interrogerais peut-être sur l'ordre que j'ai mis dans mon système de valeurs. "
Ce qui signifie qu'aujourd'hui, l'individu ne s'interroge pas: Il a soigneusement classé ses petites valeurs, il y a mis des étiquettes par ordre d'importance, et une fois ce travail fait, il pense avoir le droit d'interdire, de censurer tout ce qui ne correspond pas à son jeu de légo mental et, pourquoi pas pendant qu'on y est, de donner des leçons à Voltaire?
Pathétique.
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