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Re:Re:Re2:petit aparté


Re: Re:Re2:petit aparté -- Jean-Francois
Postée par Mondreiter , May 29,2000,13:53 Index  Forum

Je suis parfaitement d'accord avec vous quand aux interprétations subjectives, et c'est pourquoi j'avais plutôt parlé d'un phénomène mesurable, dont Florence me dit qu'il existe des répliques en Suisse.
Avec toutes les réserves qui conviennent, voici ce que j'ai perçu des choses qui semblent s'être produites.
A cette époque, et dans la même région (Limousin), nous habitions une maison vraiment très ancienne (14ème siècle paraît-il) avec un jardin. C'était "rustique", dirons nous. Nous avions quelques poulets, et l'un d'eux persistait à vouloir pénétrer dans la maison. Bonjour la saleté! Un jour j'en ai eu marre, et j'ai tiré une flèche d'arc "à la volée", en essayant de viser à côté. Comme à chaque fois que je tire à l'instinct, j'ai évidemment touché la bestiole, à la cuisse. Heureusement, ce n'était pas une flèche de chasse, et j'ai pu retirer celle-ci proprement. J'avoue que je n'étais pas très fier, et que maintenant encore je ne me sens pas du tout à l'aise avec cet acte...
L'état de ce pauvre bestiau ne s'est pas amélioré, et quelques jours plus tard, il ne tenait plus sur la patte blessée et se traînait lamentablement au sol. Là, c'est devenu vraiment insupportable, j'en pleurais presque. Mu par une impulsion que je ne m'explique pas, j'ai pris la pauvre bête dans les mains, et il s'est passé quelque chose. Je ne m'avancerai pas plus sur le "quoi" ni le "comment". Qu'il suffise de dire que tout s'est passé dans le silence et sans faire la danse de la pluie. Quelques minutes plus tard (environ, car dans ces "états de conscience modifiée", la sensation du temps est étrangement distordue parfois), j'ai reposé la bestiole à terre, et elle est repartie vaquer à ses occupations, sans sembler souffrir de quoi que ce soit. Sa blessure a cicatrisé normalement, tout se passait comme si elle n'avait jamais été blessée. Là encore, je n'ai pas bien compris.
Je sais bien quelles faiblesses expérimentales une telle relation comporte. On ne peut aucunement parler de "faits" sinon qu'avant, le poulet se traînait au sol, et qu'après il marchait normalement, le tout en l'espace de quelques minutes (C'est le poulet de Schrödinger!). On ne peut que difficilement reproduire le truc à volonté, car si réellement il s'est passé quelque chose, c'était sous l'emprise d'un état psychologique particulier, mélange de honte et de grande pitié, que je ne vois pas bien comment reproduire hors contexte (ce n'est pas un argument, juste une constatation).
Voilà un des trucs qui me sont arrivés, sans le chercher, et qui me font beaucoup cogiter sur ces domaines, sans grand résultat autre que des hypothèses, je l'avoue. Je vous les livre tels quels. Je précise cependant que si j'ai employé le terme "état de conscience modifiée" (terme employé par Castaneda), ce n'est aucunement en rapport avec une quelconque drogue, comme c'est le cas pour lui, n'ayant jamais touché de ma vie ne serait-ce qu'à un "joint".
Avec toute ma perplexitude,
Mondreiter

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