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Re:Re::Re:(X+2):Eliade et l'horreur: deux livres: une accusation et la défense


Re: Re:Re:Re:(X+1):Eliade et l'horreur: deux livres: une accusation et la défense -- Mondreiter
Postée par decroix rené , Jun 09,2000,07:52 Index  Forum

Vous auriez dû envoyer ça à Rome, ils auraient évité le ridicule pour dévoiler le troisième secret de Fatima.

Voici ce que j’ai vu spontanément à la place des premiers mots, les mots accrocheurs de lecteurs, « Merde, je m’emmerde » : « Et Dieu dit : « Nom de Moi qu’est-ce que j’m’emmerde ! »

Je me demande s’il n’y aurait pas actuellement une place au sein de la littérature utile pour ce genre de textes. Pour ces thèmes, une dédramatisation portée par un humour intelligent, ce que je crois être votre historiette, serait une bonne médication pour beaucoup, pour ceux qui ne supporteraient pas la provoc blasphématoire (et que je comprends tout à fait) mais ne portent pas non plus le goupillon comme on dit pour d’autres qu’ils portent le manche à balai ( ou sont portés par …). La finesse m’a-t-il paru tient dans ce que la dérision s’inscrit dans la forme sans toucher le fond ou ne le caressant qu’avec beaucoup de délicatesse ; elle est souriante, ironique, mais non ricanante . Qui le voudrait, parmi le public potentiel que je viens d’évoquer, pourrait utiliser votre composition pour des pistes de réflexions sérieuses sur les questions considérées par lui comme sérieuses, tout en étant invité et aidé à ne pas confondre entre prendre un sujet au sérieux et se prendre soi-même trop au sérieux : apprentissage salutaire, me semble-t-il, et qui est sans doute l’un de ceux dont nous manquons le plus ( je dis bien « nous » : je me prends régulièrement en flagrant délit).

Voici le prolongement que j’ai imaginé après avoir lu cette « exégèse » : il serait intéressant que vous tentiez de traiter ainsi quelques grandes étapes de l’histoire biblique en cherchant à les réinscrire dans la logique posée par cette cosmogonie ; constituer en quelque sorte un roman biblique humoristique qui ferait rentrer les événements réellement bibliques dans le cadre que vous venez de fixer.

Pour ma part j’ai quelque peu pratiqué l’éxégèse, pour « de vrai », puisque j’ai même suivi, en parallèle à d’autres activités, un cursus tout à fait officiel en théologie, de la première année de DEUG jusqu’au troisième cycle. C’est un exercice que j’ai trouvé très captivant en lui-même, mais malheureusement le milieu n’est pas toujours très drôle, et parfois même assez rebutant, en outre il y a pas mal de balais du type que j’évoquais, et je ne vous parle pas de ceux qui se croient en prise directe avec l’Esprit.

J’ai un projet actuellement en cours , dont le titre général vous indiquera l’esprit : « Une lecture au ras des pâquerettes » : je vise la Bible, juive et chrétienne, et le Coran. Ce qui m’y intéresse, c’est le mécanisme historique qui a produit les Livres saints, et à propos d’exégèse, je prends le contre-pied de l’herméneutique théologique : le sens du texte, pour moi, est le sens qui mettait son rédacteur et le sens du fait qu’il l’ai fait. Bref, en théologie on dirait : je n’y cherche pas la Parole de Dieu, mais la parole de l’homme ( oh la la : de la femme aussi, bien sûr).

Ce serait marrant, si nous construisions chacun notre truc.


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