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Re: Re: -- Sébastien
Posted by Stephan Langlois , Apr 24,2001,19:47 Index  Forum

"mais il existe une zone grise au centre très difficile à tracé qui ramolit"

Pas d'accord. Les lignes sont très définies, nous parlons d'un monde qui se réclame du domaine judiciaire, donc très près du juridique (il existe une nuance entre ces deux mots).

Or, un soupçon n'est pas la même chose qu'un "motif raisonnable et probable de croire qu'un acte criminel est ou a été commis". Malheureusement, chez la plupart des policiers que j'ai pu rencontrer, le premier terme équivaut au second et vice-versa.

Voilà déjà une ligne que les policiers chevauchent avec un déplorable flou artistique.

"Notre système démocratique est construit de sorte que le contrôle exercé par les têtes diregeant (...) passe par l'ignorance de son peuple. "

Faux! Un peuple bien éduqué peut être mou, un peuple frustre peut faire la révolution ou se rebeller: USA 1776, France 1789 et ss., 1848, 1870, etc., Québec 1837-1838, Haïti 1848 (je crois), la Corse de Paoli, et le plus fameux exemple: Russie 1917. Il en existe bien d'autres.

Non, il existe un seul procédé qui a fait ses preuves à travers toute l'histoire, autant occidentale qu'orientale: la contrainte par la violence. Les états le savent bien, et c'est pourquoi ils y recourrent sans peine. Aucun changement social n'est survenu sans violence. Ce qui se fait une fois la révolution ou la rébellion achevée, c'est une autre histoire.

Seul exemple dissonant: l'Inde de Ghandi. Mais attendez: moins d'un million d'anglais contre 500 millions d'indiens qui refusent de collaborer et qui, par leur non-violence, placent l'occupant dans une situation intenable, bon, peut-être que le sang n'a pas coulé mais la contrainte était terrible.

En fait le haut niveau d'éducation vise plutôt l'après que l'avant violence. Commencer la violence est facile, l'arrêter l'est moins et plus les gens sont éduqués politiquement et socialement, plus ils ont de discernement et de capacité d'arrêter.

Quant aux généralisations, on a beau les condamner mais ceux qui les condamnent en font tout autant. Pourquoi? Parce que c'est un moyen quand même pratique et utile pour appréhender certains phénomènes ou "la réalité". Comme "gérer" un grand nombre de données n'est pas le propre du cerveau humain, surtout que l'information n'est souvent pas disponible, on procède à des généralisations qui nous aident à nous tracer un croquis de la chose ou du concept.

Évidemment, les généralisations à bases impressionnistes valent peu. D'autres en revanche basées sur les connaissances et l'expérience sont précieuses.

Les sceptiques ne font-ils pas une généralisation outrancière par le fait qu'ils appréhendent les phénomènes paranormaux avec un scepticisme systématique? à faire réfléchir...


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