"Sous prétexte qu?on n?a pas investigué les pensées de tous les policiers, on interdit les généralisations?"
Non pas du tout. Étant donné la structure logique d'un raisonnement et d'un texte argumentatif, la généralisation est à proscrire. Et ce dans n'importe quoi allant de la science fondamentale à la psychologie, en passant par les sciences sociales, etc. En passant, je tiens à faire remarquer ici que tout ce qui entoure la politique relève de la science humaine, une science fondamentalement compliquée, faillible et inexacte. Si il y a bien un domaine où tout le monde peut avoir 'raison' et 'tort' en même temps, c'est bien celui-là. Il n'existe pas de système humain idéal (au sens simple et de «théorisation», comme la mécanique classique de Newton théorique est idéale).
"détient un pouvoir de terreur dont il use et abuse"
Je suis prêt à accepter avec certains exemple. Il faudrait définir 'abuser' et cette définition à géométrie variable sera loin d'être simple. On peut facilement tracer les extrêmes d'un sens comme de l'autre, mais il existe une zone grise au centre très difficile à tracé qui ramolit, sans l'annuler complètement, l'argument. J'ai déjà été victime d'abus de la part de policier et dans ces cas là, lorsque NOUS sommes concerné, cette ligne est facile à tracer. Mais dans un cadre plus général, c'est difficile. Il faut faire du cas par cas, je crois. Et donc la conclusion visant à dire que chaque policier abuse régulièrement de ces pouvoir est disons un peu précoce. Mais on peut au moins dire que l'abus existe.
"Certains idéalistes diront que la police assure la sécurité des gens."
Non, je pense plutôt que l'idéaliste dirait:
"Certains idéalistes diront que la police DEVRAIT assurer la sécurité des gens."
"Un policier n?empêche pas un mari de battre sa femme, un voleur de voler, etc."
J'accepte l'argument, mais je ne peut me retenir d'ajouter mon grain de sel: Il y contribue aussi.
"C?est vrai, être policier, ça n?est pas donné à tout le monde. Il faut certaines qualités particulières : être capable de frapper de sang froid, de blesser et tuer au besoin, il faut à quelque part aimer contrôler des gens, être capable de vivre avec le sordide. Beaucoup n?y réussissent pas, à preuve le taux de divorce et de suicide des policiers."
C'est facile de montrer son point de vue en n'exprimant qu'un côté de la médaille. Ca ne prouve pas que vous avez tort. Je pense même que vous avez raison (et moi j'ajouterais les avocats dans ce panier) mais cet argument n'est pas bon. Et la généralisation est à proscrire.
"Quant à la question de la dictature, elle est un peu exagérée. Mais pas besoin d?une dictature pour vivre dans un état répressif. Nos démocraties ont ceci de particulier : que les libertés sont protégées dans la mesure où elles sont utilisées dans la direction définie par ceux qui ont/administrent le pouvoir. Un pas de travers et c?est l?avalanche."
Voici un autre argument que j'accepte, mais auquel je veux ajouter quelque chose. Notre système démocratique est construit de sorte que le contrôle exercé par les têtes diregeant (que ce soit le gouvernement ou les bourgeois, ou les deux ensembles...) passe par l'ignorance de son peuple. Moins le peuple sera éduqué, plus il sera facile à contrôler. Ignorance is bliss, but it kills.
"hors du courant de pensée sceptique"
!?!?!?!?! C'est quoi ça ? Je me considère comme sceptique et je ne connait pas ce courant. À moins que vous ne parlier de cet ancien courant philosophique... Personne ici ne l'accepte. Ou en tout cas très pas. Ou en tout cas pas moi.
Bref, je trouve que votre texte est beaucoup plus agréable et mieux argumenté que les interminables monologues de Sylvia. Il n'y a rien qui me choque plus que de voir quelqu'un défendre la position que j'épouse avec de mauvais arguments. Votre message fut un pas dans la bonne direction. Avec un peu trop de généralistion hâtive à mon goût. On n'aide pas sa cause en la défendant avec de la polémique, au contraire.
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