ÉVARISTE :
La plupart des pays prospères de l'Europe ont une densité de population bien supérieure à celle de la plupart des pays pauvres, comme en Afrique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
La plupart des gens ne savent pas qu'il est réducteur de ramener le problème de la faim dans les pays pauvres à l'aspect numérique de leurs populations. Par suite, leur pourcentage d'accord des forumeurs risque de donner un aperçu biaisé ou partial de la réalité.
Bien entendu, même si le noeud de la question (la pauvreté) n'est pas la densité de la population, une réduction du taux de natalité des pays pauvres serait peut-être une partie de la solution, mais ce n’est pas certain.
L’idée controversée du contrôle des naissances
Les arguments en faveur du contrôle des naissances vont de la simple affirmation de son caractère souhaitable aux moyens nécessaires pour le mettre en œuvre.
Puis, de l’autre côté, il y a ceux qui envisagent le contrôle des naissances comme étant superflu, voire regrettable. Leur vision est souvent taxée de nataliste. On compte parmi eux des individus, des groupes, des nations qui entretiennent le plus souvent de telles opinions pour des raisons religieuses, militaires, politiques ou économiques. Les sociétés islamistes et catholiques romaines s’opposent généralement au contrôle des naissances parce que cela est contraire à leurs croyances religieuses fondamentales. Bien des natalistes voient un lien direct entre la puissance militaire ou politique et la taille de la population, comme c’est le cas au Brésil. Dans bien des pays d’Afrique, le pouvoir politique est associé de très près à la taille de la tribu. Et, sur le plan économique, on trouve même des natalistes qui, comme en Malaisie, estiment qu’une plus grande population ne pourra qu’avoir un effet bénéfique sur la capacité de production de leur pays et la taille de leurs marchés.
Dans bien des pays en voie de développement [quel euphémisme ! – Évariste], le sentiment est aussi très répandu que le contrôle des naissances n’est qu’une forme moderne de colonialisme ou d’impérialisme. Ces pays considèrent le contrôle des naissances comme une idée venant de l’«Occident», qui a été mise de l’avant par les pays développés pour maintenir leur influence dans le monde et continuer à avoir la main haute sur ses ressources. Ces pays soutiennent que leur vrai problème est le sous-développement et non la surpopulation; des populations plus grandes produisent et consomment davantage.
-- Perspectives mondiales, 2e édition, 1991, John Molyneux et Marilyn Mackenzie, Les Éditions de la Chenelière, Montréal (Québec), pages 43-44.
Tout cela pour dire, mon cher Denis, que, contrairement à ce que laisse entendre ta proposition, il n'y a pas une forte corrélation à mon avis entre le sous-développement d'un pays et le chiffre ou la densité de sa population.
Je veux bien jouer un tipeu. Alors...
X4 = 0%
X5 = 100
X6 = 25
X4" = 0
X5" = 75
X6" = 10
Évariste
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