Il n'y a en effet aucune raison absolue de le penser. En ce qui concerne les décisions qui atteignent autrui, par contre, on peut très bien en déterminer sur la base de moins mauvais critères possible. Ca rejoint ce que dit Stéphane sur le libre arbitre ( https://forum-sceptique.com/archives/33839.html#33839 ). En ce qui concerne le suicide, bah, chacun est effectivement libre. Il y a des sociétés (japonaise, par zemple) dans lesquelles il n'a pas la valeur négative qu'on lui accorde dans nos sociétés, sous l'influence tenace de préjugés religieux à la base.
Mikaël: "Toutefois, je me dis aussi que la réalité n'a pas à se plier à mes désirs profonds d'immortalité et que s'il n'existe pas d'âme immortelle, elle ne va pas apparaître parce que je le souhaite bien fort"
Parfaitement d'accord. Et, le retour accéléré et volontaire aux acides aminés n'y changera rien non plus ;-)
Mikaël: "me voilà condamner à attendre la mort avec angoisse toute ma vie durant"
Moi, c'est la vie qui m'angoisse plus que la mort: survivre demande plus d'efforts que mourir ;-)
Mikaël: "David Chalmers, dont je me sens assez proche, à formalisé cette idée avec son argument de la possibilité logique des p-zombies (des personnes qui seraient extérieurement en tout point indiscernables de personnes normales mais qui n'expérimenteraient aucun qualia)"
Mon problème avec ce type de zombies est qu'à partir du moment où ils n'expérimentent aucun qualia:
- soit les qualia n'existent pas et les zombies ne sont pas des zombies
- soit les qualia existent et on peut trouver un moyen de distinguer les zombis des non zombies
Ca m'apparaît un cul-de-sac intellectuel. Daniel Dennett a écrit un texte là-dessus, me semble.
Jean-François
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