Question biaisée. On ne naît pas avec ces choses-là. On peut naître tout à fait gentil et un jour aller tuer son voisin trois rues plus loin à Sarajevo. On peut un jour faire du trafic de cocaïne et l'autre sauver un avion plein de gens (Piché). Dans l'abstraction du contexte social votre question n'a aucun sens. Le manichéisme c'est une religion, pas une théorie biologique.
Beaucoup de criminologues (pas moi) tombent dans une de deux écoles de pensée: 1) nous naissons «méchants», c'est-à-dire égoïstes et violents, pour ensuite se faire socialiser par la famille, l'école, les pairs, etc.; 2) nous naissons «bons», c'est-à-dire avec un besoin instinctif d'appartenir, de coopérer, etc. et certains d'entre nous sont dans un contexte où ils apprennent à devenir des criminels. Mais là c'est 1 OU 2, pas les deux à la fois.
Il me faut donc modifier votre question, j'ai pas le choix, puisqu'elle ne rime à rien. Alors, disons, «pourquoi y a-t-il autour de nous des gens bons et des gens méchants?» Disons que l'immense majorité des gens se situent en plein milieu de ces deux extrêmes: on est bon quand c'est pas trop difficile, méchant quand on ne pense pas avoir d'autre choix, quand on croit n'avoir rien à perdre ou quand on pense que tous les autres sont méchants, alors aussi bien tirer notre épingle du jeu. Ceux qui sont bons au sacrifice de leur personne ou méchants pour la méchanceté en elle-même sont des perles rares. Moi j'en ai jamais rencontré. Et j'en ai vu, des gens «méchants».
Autre élément important de la réponse: bien qu'on ait défini «bon» comme cherchant à réduire le mal à autrui et «méchant» comme causant du mal à autrui, ce qui peut sembler plus objectif, il n'en reste pas moins que différents observateurs jugeront un acte de façon différente selon leur définition de ce qu'est un tort à autrui -- à qui et à combien de personnes, et s'il faut en juger à court, moyen ou long terme. Un seul exemple de difficulté: faire du tort à un méchant, c'est bien ou mal?
Bref, la réponse est (ta-daaam!), désolé de vous décevoir, mais il n'y a pas de formule magique. Il y a une multitude de raisons qui font qu'une personne fait x ou y. En fait, la chose à mesurer est l'acte en contexte et la réaction des observateurs, pas la nature profonde de la personne.
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À votre tour, maintenant: en quoi le monde serait-il différent si l'équilibre dont vous parlez n'existait pas?
Remarquez que ma question est bien meilleure et plus honnête que la vôtre: je ne fais aucune supposition extérieure à votre hypothèse, je ne vous oblige pas à accepter une chose pour répondre à une autre. Je vous demande simplement d'expliciter ce que vous affirmez vous-même.
J'attends.
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