C'est un "exemple concret" ?? Je ne sais pas si ces séquences existent, mais vos hypothèses à leur sujet sont parfaitement gratuites. Vous supposez que ce sont les 6 seules séquences utiles sur 262 144, mais rien ne justifie cette affirmation.
Par ailleurs, vous écrivez juste en-dessous : Disons qu’il n’y a que S1 qui existe préalablement (c’est déjà un miracle!). Il n’existe pas de chemin pour passer de S1 ou S1’ à n’importe quelles des 4 autres séquences « utiles ». La similarité entre les séquences est extrêmement généreuse comparativement à la réalité.
Prenons vos deux séquences les plus éloignées : S1 et S3'. Il est possible de passer de l'une à l'autre en cinq mutations.
AGTCTAAGT (S1) AGTTTAAGT AGTTTGAGT AGTTTGCGT AGTTTGCCT AGTTTGCCG (S3')
Qu'est-ce qui permet d'affirmer que les quatre intermédiaires ne sont pas valables ? Rien. Vous l'avez posé en hypothèse de départ, mais c'est une hypothèse gratuite. Les faits ne la valident pas. Au contraire : les nombreux exemples d'évolution génétique observée en action la réfutent. Les séquences intermédiaires lors de changement de fonction sont réellement valables.
Le fait que le nombre de séquences potentiellement utiles soient limité ne permet évidemment pas de soutenir cette idée. Il faudrait avoir cartographié l'ensemble des séquences génétiques possibles et montré que les séquences utiles ne sont pas réunies en une seule masse. Etant donné le nombre élevé de séquences potentiellement utiles par rapport à celui des séquences existantes, il n'est pas du tout impossible que toutes les séquences existantes soient comprises dans un seul et même "nuage", celui des séquences utiles. Le fait qu'elles soient parfois très différentes les unes des autres ne permet évidemment pas de contrer cette supposition, puisque le nuage est de toute façon suffisamment vaste pour contenir et les séquences utiles et les intermédiaires entre elles.
Nous n’avons jamais défini la « transition » de cette façon. On a toujours cherché des procaryotes combinant quelques caractères typiques eucaryotes. Des eucaryotes peuvent avoir perdu des caractères, cela est théoriquement possible alors que l’acquisition de caractères relève de la magie.
De la "magie" observée, alors. Par contre, la création surnaturelle par Dieu ne relève pas du tout de la magie, même si elle viole toutes les lois de la physique. Logique.
Ceci dit, je me doutais que notre désaccord apparaîtrait sur la définition d'un mot. Ce n'est pas "tonnes", c'est "transition" qui pose problème. Votre définition est plus restrictive que la définition standard. Inutile de s'attarder sur ce point.
Je répète, même pour un organisme peu complexe de 700 gènes, les gènes sont extrêmement diversifiés. Il n’y a pratiquement pas de protéines qui ont le même nombres d’acides aminées. De plus, si vous prenez les protéines ayant à peu près le même nombre d’aa, la fréquence des acides aminées et l’ordre ne se compare pas d’une séquence à l’autre.
Oh si. Vous pourrez toujours les regrouper en familles de protéines similaires. Ceci dit, si vous prenez des cas extrêmes, il peut y avoir une très grande variation.
Ceci dit, s’il existe qq cas où 2 séquences sont très similaires dans un organisme si peu complexe, c’est nécessairement parce qu’elles ont une fonction très similaire. Ceci n’expliquerait pas la provenance des 698 autres séquences très différentes et non « liables » entre elles.
Bravo, vous progressez. Des protéines très similaires accomplissent généralement des fonctions très similaires (en fait, ce n'est pas tout à fait vrai : elles peuvent accomplir des fonctions très différentes, mais passons). Et de "protéine très similaire" en "protéine très similaire", si vous accumulez les petits changements, qu'est-ce que vous obtenez ? Un changement de plus grande ampleur. Au niveau des fonctions accomplies par les protéines, on aura aussi un changement plus vaste.
Pour prouver qu'un tel mécanisme d'accumulation de petits changements n'est pas à l'origine des séquences différentes (donc que toutes les données biologiques sont trompeuses), vous devez prouver que les séquences ne sont pas "liables". Je n'ai vu pour l'instant que des suppositions ad hoc et toujours pas un seul cas vérifiable de complexité irréductible.
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