J : euh … oui très concret. C’est exactement le tableau (des séquences de bases) du génome d’un organisme mais à plus petite échelle, bien évidemment.
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P : « Vous supposez que ce sont les 6 seules séquences utiles sur 262 144, mais rien ne justifie cette affirmation. »
J : Rien ? Est-ce que votre petit jeu consiste à me faire répéter jusqu’à ce que je me fatigue ? Depuis un bon moment, nous nous sommes mis d’accord sur au moins deux choses :
1) le nombre de séquences « utiles » pour une bactérie, disons, est limité. Mon estimation conservatrice : 10E20. Est-elle raisonnable, justifiable ? Je vous répondais ici : https://forum-sceptique.com/archives/43701.html#43701
Extrait : « Les protéines sont des enzymes [souvent]. Leur fonction dans l’organisme est souvent de se lier à un substrat spécifique ou d’interagir avec d’autres protéines pour former des complexes enzymatiques. Leur propriété chimique et donc leur fonction, est limité dans l’organisme parce qu’une seule protéine spécifique ne peut pas se lier à une multitude de substrats.
Puisqu’il y a une quantité limitée de substrats et de protéines déjà présente dans la bactérie, le nombre de protéine différentes qui peuvent s’avérer « utiles » dans l’organisme est nécessairement limité et mon estimation est plus que raisonnable. »
2) le nombre de séquences est infini pour un gène de 1000 bases : 10E600
À partir de ces deux points d’accord, je suppose, à petite échelle, 6 / 262 000 séquences « utiles ». L’exemple n’est qu’une illustration mais le ratio des séquences utiles/possibles est infiniment plus élevé que dans la réalité et l’« éloignement » des séquences est aussi très justifié comparativement au réel génome bactérien.
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P : « Qu'est-ce qui permet d'affirmer que les quatre intermédiaires ne sont pas valables ? Rien. »
J : non, non, non ! Il y a un nombre limite de séquences « utiles ». Ça c’est très clair. Les séquences intermédiaires sont nécessairement inutiles sauf S1’, celle pour laquelle une seule base a été substituée du gène pré-existant.
J’ai fixé (pour fins d’illustration) que 6 séquences étaient « utiles » et je vous les ai données. Je ne comprends pas pourquoi vous dites que les intermédiaires sont peut-être utiles.
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P : « Il faudrait avoir cartographié l'ensemble des séquences génétiques possibles et montré que les séquences utiles ne sont pas réunies en une seule masse »
J : C’est déjà prouvé : Chez les bactéries les plus simples qui existent (600 à 700 gènes) les gènes présents sont des séquences de 300 à 4000 bases. Si vous prenez disons les gènes de 300 à 400 bases, ce qui donne des protéines de 100 à 130 acides aminées, il n’existe pas de similitude entre les différentes protéines codées tant au niveau de la séquence qu’au niveau de la fréquence des acides aminées d’une protéine à l’autre.
Les gènes de ces petits organismes ne dérivent alors pas les uns des autres. Ils ont été « placés » là indépendamment les uns des autres. Pour que le gène A « donne naissance » par mutation au gène B, complètement différent, il aurait dû passer par des stades inutiles.
Si l’évolution était à l’origine du matériel génétique, tous les gènes existants seraient à 90% identiques.
Dans un « océan » de possibilités infinies, pour pouvoir relier 10E15 séquences de fonctions différentes, il faut que les 10E20 séquences utiles (incluant variantes) soient concentrées en un point précis. Sinon, les variantes avantageuses ou neutres (les « ponts ») ne peuvent atteindre aucune autre séquence/fonction « utile ».
Or, globalement, on observe un degré de similitude extrêmement faible entre les différents gènes et ce même pour les espèces qui ont le plus petit génome.
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