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Re:Génétique et probabilités


R: Génétique et probabilités -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 28,2003,10:15 Index  Forum

J : 3) Les séquences effectivement « utiles » sont uniformément distribuées dans l’infinité des possibilités de séquence. Ces séquences ne tournent pas autour de la même séquence spécifique.

P : Je suis d'accord, à condition de préciser : « Il est possible de relier toutes ces séquences par des séries de séquences intermédiaires elles aussi utiles. S'il existe des séquences théoriquement utiles n'étant reliés à aucune séquence préexistante dans l'océan des possibilités, alors ces séquences n'apparaîtront jamais et n'existent chez aucun organisme vivant. »

J : Votre précision est une fausseté. Prenons, une fois de plus, un exemple concret :

Vous avez 6 séquences utiles S1, S1’, S2, S2’, S3 et S3’ pour une espèce X :

S1 : AGTCTAAGT

S1’ : AGTATAAGT (variante de S1’ neutre ou avantageuse)

S2 : AGTAATATG

S2’ : AGTAACATG

S3 : AGTTTGCCA

S3’ : AGTTTGCCG

Combien de possibilités ? 4E9 = 262 144

Disons qu’il n’y a que S1 qui existe préalablement (c’est déjà un miracle!). Il n’existe pas de chemin pour passer de S1 ou S1’ à n’importe quelles des 4 autres séquences « utiles ». La similarité entre les séquences est extrêmement généreuse comparativement à la réalité.

Le ratio des séquences utiles sur les séquences possibles est aussi infiniment plus généreux que dans la réalité : (6 / 262 144 = 2E-5 vs 10E-580).

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P : « ou une espèce d'eucaryote ne possédant pas un des caractères additionnels typiques des eucaryotes (exemple classique : Golgi) 2) "des tonnes" comme une expression subjective signifiant "une très grande quantité", autre expression subjective que l'on pourrait faire correspondre à "des milliers de représentants de la catégorie dont on parle" »

J : Nous n’avons jamais défini la « transition » de cette façon. On a toujours cherché des procaryotes combinant quelques caractères typiques eucaryotes. Des eucaryotes peuvent avoir perdu des caractères, cela est théoriquement possible alors que l’acquisition de caractères relève de la magie.

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J : Ensuite, notez que chez les bactéries les plus simples qui existent (600 à 700 gènes) les gènes présents sont des séquences de 300 à 4000 bases. Si vous prenez disons les gènes de 300 à 400 bases, ce qui donne des protéines de 100 à 130 acides aminées, il n’existe pas de similitude entre les différentes protéines codées tant au niveau de la séquence qu’au niveau de la fréquence des acides aminées d’une protéine à l’autre.

P : Ca dépend lesquelles. Certaines sont très semblables entre elles, au contraire. J'ai déjà cité de nombreux exemples de familles de gènes connues. D'autres le seront moins.

J : Je répète, même pour un organisme peu complexe de 700 gènes, les gènes sont extrêmement diversifiés. Il n’y a pratiquement pas de protéines qui ont le même nombres d’acides aminées. De plus, si vous prenez les protéines ayant à peu près le même nombre d’aa, la fréquence des acides aminées et l’ordre ne se compare pas d’une séquence à l’autre. Ceci dit, s’il existe qq cas où 2 séquences sont très similaires dans un organisme si peu complexe, c’est nécessairement parce qu’elles ont une fonction très similaire. Ceci n’expliquerait pas la provenance des 698 autres séquences très différentes et non « liables » entre elles.

Ce simple fait devrait mettre fin au débat.

--modified at Tue, Jan 28, 2003, 10:17:43

--modified at Tue, Jan 28, 2003, 10:19:32


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