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Spinoza


Re: Re:Pensée -- Gilles B.
Postée par dominic Doucet , Mar 15,1999,17:07 Index  Forum

Tient j'ai trouvé ce texte sur Spinoza dans la merveilleuse encyclopédie
Encarta de MicroCa$h.
Si Einstein s'identifiait à Spinoza, alors son Dieu, je l'appelle comme les Gnostique, l'appele L'Unitas, l'Intelligence Universel.

La pensée de Spinoza trouva son expression la plus complète Ethica ordine geometrico demonstrata (l'Éthique démontrée selon la méthode géométrique, 1674). Selon ce traité, l'univers est identique à Dieu, qui est la «!substance!» non-causée de toutes choses. La conception spinoziste de la substance, inspirée des philosophes scolastiques, n'est pas celle d'une réalité matérielle, mais plutôt celle d'une entité métaphysique, le fondement global et autosuffisant de toute réalité. Spinoza admettait l'existence éventuelle, en nombre infini, d'attributs de la substance, mais il soutenait que seuls deux de ces attributs sont accessibles à l'esprit humain, à savoir l'étendue, ou monde des corps matériels, et la pensée consciente. Dans sa représentation, la pensée et l'étendue dépendent d'une réalité ultime, dans laquelle elles existent, et qui est Dieu. Dans le système de Spinoza, la causalité peut exister dans l'attribut étendue entre objets singuliers, c'est-à-dire entre corps physiques ou dans l'attribut pensée, entre idées singulières, mais non entre objets et idées. Afin de rendre compte des interactions causales apparentes entre objets et idées, Spinoza avançait la théorie dite du «!parallélisme!», selon laquelle toute idée a son équivalent physique et, inversement, tout objet physique, son idée qui lui correspond.
Quant à la singularité des choses, que ce soit celle d'objets physiques ou celle d'idées, Spinoza l'expliquait en termes de modes particuliers de la substance. Tous les objets particuliers sont des modes de Dieu dans l'attribut étendue et toutes les idées particulières sont des modes de Dieu dans l'attribut pensée. Les modes sont des natura naturata, «!nature naturée!», ou nature dans la multiplicité de ses manifestations!; la substance ou Dieu est natura naturans, «!nature naturante!», ou nature dans son unité créatrice, agissant comme le déterminant de ses modes propres. Les modes sont transitoires et leur existence suppose la forme temporelle. Dieu est éternel, transcendant tous les changements modaux. En conséquence, les choses particulières, qu'elles relèvent de l'étendue ou de la pensée, sont finies et éphémères. Pourtant, Spinoza affirmait l'existence d'un monde indestructible. Ce monde ne saurait être trouvé dans l'ordre des choses existantes mais dans celui de l'essence. La connaissance intuitive qu'a l'humanité de Dieu est la source de l'amour intellectuel de Dieu (amor Dei intellectualis), qui, lui, fait partie de l'amour que Dieu se porte à lui-même.
La doctrine spinoziste des essences est apparentée à la conception scolastique des «!réalités!» et aux Idées de Platon, tout en s'en distinguant par d'importants aspects. Spinoza concevait les essences comme des entités conceptuelles de l'aspect universel de toute chose. La différence fondamentale entre les existences et les essences dans la cosmologie de Spinoza est que l'être des premières se trouve dans le temps et que les secondes se situent en dehors du temps. Puisque la mortalité ne concerne que les choses assujetties à la loi du temps, l'ordre des essences, qui est intemporel, doit par conséquent être éternel. Néanmoins, l'ordre des essences est un ordre d'être immanent.
Toute existence a donc un caractère universel ou essentiel, bien que pour réaliser ce caractère, la chose existante doit transcender sa propre forme intrinsèque, en d'autres termes, se libérer des limites de sa propre structure. L'ordre des essences a ainsi une sorte d'être au sein de l'ordre des existences (le premier étant la cause immanente du second), sans toutefois partager ses limites temporelles. La causalité immanente, dans la métaphysique de Spinoza, signifie autocausalité, et ce qui est autodéterminé est libre. À partir de ce raisonnement, Spinoza développe sa doctrine de la liberté comme bien accessible seulement dans l'ordre des essences. Dans l'un et l'autre de ses attributs (étendue ou pensée), l'existence est asservissement, tout corps existant étant déterminé par ses propres séries causales!; tout corps particulier ou idée particulière est soumis à d'autres corps ou idées et la forme de son être est déterminée par ceux-ci. Ce n'est que dans l'être intemporel, qui est sa propre cause, et donc dans l'être universel et immanent que la liberté totale est possible!; ce n'est que par l'identification avec la substance, ou Dieu, que l'on touche à l'immortalité, et, avec elle, à la paix.

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Désolé pour la longueur du texte.
Mais je crois à un Dieu personnel. Non!En réalité. Nous sommes Un avec Dieu, et cet étincel divine qui constitue ce Dieu Intérieur, est en réalité; Universel, donc Impersonnel, Uni à Toutes Choses.


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