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Re:Re:Étape 3 et 5 maintenant


R: Re:Étape 3 et 5 maintenant -- Platecarpus
Posté par Julien , Jan 20,2003,10:49 Index  Forum

J : Si le point 3 est erroné, vous n’en avez pas fais la preuve. Vous dites exactement ce que le point 3 énonce.

P : Vraiment ? Voyons ce que j'écris : a) Une mutation produit un petit changement de l'action d'un gène (si elle n'est pas neutre). b) Si cette mutation est avantageuse - même si c'est très rare, ça arrive de temps à autre - elle sera conservée par la sélection naturelle. c) Au fur et à mesure que les variations avantageuses sont conservées et les désavantageuses impitoyablement rejetées, elles s'accumuleront dans les génomes. d) Un changement de fonction d'un gène est une accumulation de petits changements de ce gène.

J : Le point 3 disais qu’un nombre important de mutations devaient se produire pour changer de fonction. Vous redites à nouveau :

« Un changement de fonction d'un gène est une accumulation de petits changements »

Donc, le point 3 est vrai.

Une remarque : Pourquoi croyez vous que l’accumulation de « variations avantageuses » aboutiraient à une nouvelle fonction ? Plus vous améliorez une fonction, plus vous convergez vers LA séquence optimale et à ce point, vous êtes dans un cul de sac; vous n’arrivez pas à une AUTRE fonction. Et si ce gène se dédouble « pour » muter, toutes mutations sur ce gène seront néfastes puisque vous ne pouvez plus l’améliorer.

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P : « On sait dès le départ que la séquence finale aura - disons - au moins 90 % de ses nucléotides communs avec la séquence initiale. Une mutation n'apporte jamais de changement plus important en une fois. »

J : Mais vous ne savez pas « quel 90% » des nucléotides seront inchangés. De plus, il ne s’agit pas d’une seule mutation, mais de plusieurs, c’est ce que nous concluons unanimement. Après plusieurs mutations, on se retrouve effectivement plongé dans une mer de 10E600 possibilités. La sélection naturelle n’y peut rien puisqu’elle ne « connaît » pas la prochaine fonction vers laquelle converger. Cette conclusion est effrayante pour un évolutionniste et je ne m’attends pas à ce que vous ouvriez les yeux. Vous allez les laisser fermés mais j’essaie de voir combien de temps vous pouvez tenir.

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P : « La sélection naturelle empêchera qu'une séquence "totalement aléatoire" n'émerge. »

J : Voilà la preuve que vous n’avez rien saisi de mon calcul. Même si la sélection naturelle « empêche » qu’une séquence inutile émerge, ce ne sont que des séquences inutiles qui peuvent émerger. Jouez pas à l’aveugle.

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P : « Et pourtant, si on soumet chacune de ses phrases à un phénomène de sélection naturelle, il pourra taper à peu près n'importe quelle phrase intéressante »

J : Et non, vous faites exprès pour rien comprendre. La sélection naturelle ne « connaît » pas la langue française, elle ne « voit » pas le but final. Elle ne peut théoriquement que sélectionner ce qui améliorerait une « phrase » pré-existante mais elle ne peut en aucun cas « diriger » les mutations vers une nouvelle fonction qui est l’une des 10E600 possibilités mais qui ne sera pas « trouvable » même en 15 milliards d’années avec 10E80 essaies toutes les millisecondes.

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