C'est très beau mais s'cuse, ça marche pas. Tu remplace «bien» par «positif», qui n'est pas plus défini. Qui définit «positif»? Toi? Positif à long terme, à court terme? Est-ce que tout le monde voit immédiatement ce qui est le meilleur pour eux? En viendront-ils à la même conclusion? De plus, qu'arrive-t-il quand certains des individus concernés sont eux-mêmes très méchants? Enfin, il y a un autre flou autour du mot «concerné»: si quelqu'un se sent concerné alors que toi, tu est convaincu qu'il ne l'est pas, qui tranche?
On est pas mal loin de la morale objective que tu recherchais il y a pas si longtemps. Par contre, tu essaies toujours de découvrir une formulation (voire une formule) objective d'un concept fondamentalement subjectif et culturel, ce qui est impossible. Tu désires avoir un effet positif sur les autres, c'est très bien, je ne critique pas l'intention. Comme j'ai déjà cité Kant: la volonté de bien faire est la seule chose qui soit toujours bonne. Mais ceci ne peut pas, en soi, être élevé en système, puisqu'il manque toujours une méthode de discerner le bien -- ou le positif. Ça ne fonctionne qu'au gré des interactions spécifiques que tu as avec les autres, qui produisent pas seulement un contexte objectif/empirique mais également les concepts nécessaires à son interprétation, incluant évidemment «bien», «mal», «personne», «concernée», etc. ainsi qu'une compréhension culturellement déterminée des conséquences prévisibles de l'action humaine.
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