Un fossile est considéré comme reptile si sa mâchoire contient plusieurs os, dont l’un d’entre eux, l’os « articulaire », est relié à l’os « carré » du crâne. Si la mâchoire inférieure est formée d’un seul os « dentaire », relié à l’os « squamosal » du crâne, le fossile est considéré comme mammifère.
Si l’on se base uniquement sur ce critère, certains thérapsides fossiles se rapprochent si près des caractéristiques mammifères qu’ils peuvent être classés aussi bien parmi les reptiles que parmi les mammifères. Mais, il existe beaucoup de caractères importants par lesquels les mammifères diffèrent des reptiles, notamment le systèmes reproducteur. D’ou la question : le critère sur lequel se basent les darwinistes est-il suffisant pour prouver la transition reptiles-mammifères ?
Douglas Futuyma lance une affirmation qui révèle combien les fossiles thérapsides sont ambigus : « la transition graduelle des reptiles thérapsides en mammifères est tellement documentée par nombres d’espèces à chaque stade de transition qu’il est impossible de déterminer quelle espèce thérapside était en fait l’ancêtre des mammifères modernes. » - Science on Trial, p. 85.
Mais un grand nombre de candidats n’est un avantage que dans la mesure ou il est possible de les placer tous dans une lignée unique. La présence de similitudes dans plusieurs espèces différentes, si toutes ne peuvent pas appartenir simultanément à la même lignée, prouve simplement que les similitudes du squelette ne révèlent pas forcément une lignée ancestrale car le darwinisme exige une lignée unique de descendance ancestrale (en effet, postuler l’existence de plusieurs lignées signifierait renoncer à l’argument darwiniste affirmant que les homologies sont les vestiges d’un ancêtre commun).
Si l’hypothèse est que les mammifères ont évolué une seule fois à partir des thérapsides, alors la plupart des thérapsides connus possédant des caractéristiques mammifères ne faisaient pas partie de cette transition macro-évolutive. Et, si la plupart n’en faisait pas partie, il est possible qu’aucun n’en ait fait partie.
De plus, présenter les thérapsides comme une chaîne ancestrale reliant les reptiles aux mammifères serait beaucoup plus convaincant si la chaîne pouvait être rattachée à quelque chose de spécifique aux deux extrémités. Or ce n’est pas le cas.
Emmanuel
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