Quand tu parles d'évolution, y penses-tu dans le sens d'un progrés dirigé vers un but spécifique (je sens que tu vas me parler de l'Esprit), ou d'une évolution qui n'a pas vraiment d'axe, qui ressemble plutôt à l'évolution darwinienne, mais dans laquelle on peut voir une certaine amélioration par rapport à un ensemble de critères variables ?
"Celui qui s'oublie soi-même est celui qui à compris que l'égoïsme est le plus pire des Mal", d'après toi.
Si j'entrais dans ta logique, je préférerais raisonner ainsi : "Celui qui d'abord comprend le rejet du démérite, puis le rejet du Je, enfin le rejet de tout, celui-là est sage" (stance du sûtra des quatre-cent citée par Tsonkhapa Lonsang Drakpa dans son merveilleux commentaire du Madhyamakashastra de Nagarjuna). Le rejet du concept d'individu et de l'attachement à une identité apparaît là plus comme un moment dans cette "évolution", qui n'a rien a voir avec une critique de l'égoïsme mais plutôt avec une prise de conscience qui est aussi un retour vers une simplicité et une ignorance originelle. Je veux parler d'une ignorance saine, celle d'une conscience vide mais éveillée, à l'affut.
Gaël.
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