Quand j'ai écrit que "les sciences expérimentales ne pourront jamais répondre à cette question (la nature finie ou infinie de l'univers)", j'ai voulu dire que, d'un strict point de vue instrumental, l'infini me paraît indiscernable du "colossalement grand". Par exemple, la technique des paralaxes est inapplicable (en pratique) à la détermination des distances galactiques.
Quand vous écrivez que "soit le modèle théorique (...) est complètement faux car il est indémontrable", vous me paraissez un peu radical. Remplacez "complètement faux" par "douteux" ou par "iconséquent" et je serai d'accord. Votre "complètement faux" est vraiment irréfléchi.
Au sujet des mathématiques pures (que vous ne semblez pas tenir en haute estime et qui, pour vous, sont simplement un outil) je ne partage pas du tout votre point de vue. Je suis tout-à-fait certain que le Soleil est plus éloigné de nous que la Lune. Les deux distances sont expérimentalement mesurées à 8 décimales. C'est formidablement convaincant. Mais les mathématiques nous donnent des certitudes autrement plus... euh... certaines. Par exemple, qu'il y a une infinité de nombres premiers, ou que la somme des inverses des carrés donne (pi)^2/6. Ce sont là des certitudes d'une autre nature, beaucoup plus "certaines" que tout ce qui a dû passer par nos sens (affinés ou non par des instruments).
Pour vous, il n'y a pas de science (pas de "connaissance") sans vérification expérimentale. Pour ce qui concerne le monde matériel extérieur, je pourrais vous donner partiellement raison. Mais je considère que le monde "intérieur" n'est pas moins "riche de structures" que le monde extérieur, ni moins intéressant à explorer.
Amicalement,
Denis
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