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Re: Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Science et Alchimie -- decroix rené
Postée par Mondreiter , Jun 02,2000,19:19 Index  Forum

Juste un petit mot en passant.
N'ayez crainte, René, la discussion contradictoire, étayée et solide, mais courtoise (ce me semble important, je suis peut-être vieux jeu!) ne m'effraie nullement, et j'ai eu bien des fois des discussions contradictoires (je ne parle pas de polémique, où tous les coups sont permis) avec d'excellents amis. Nos relations n'en ont pas été affectées le moins du monde. On peut, que diable, combattre une idée sans combattre la personne qui l'émet, la personne ayant tellement plus de valeur et de complexité que l'idée en elle-même. Que cela donc ne constitue pas une barrière.
En effet, j'aime bien ce que j'ai lu d'Eliade. Sa manière de voir le monde et les relations entre les hommes et le monde doivent correspondre à des structures profondes de ma personnalité, je suppose.
Ainsi de sa manière de montrer que les notions d'espace et de temps ne sont pas du tout les mêmes dans les peuples à mentalité archaïque (l'axis mundi peut être ici et ailleurs à la fois, le Grand Temps existe totalement différent du temps profane) que chez les peuples ayant adopté une vison historique, voire historiciste, du monde. Cela rejoint mes centres d'intérêt sur la nature physique et les propriétés du temps, car il s'agit d'une "manière de voir" le temps différente. Hors lorsqu'on se pose le problème d'étudier ce que pourrait bien être la structure du temps, il y a un problème, précisément, de manière de voir.
Là où vous m'intriguez fortement, c'est par cette question que vous évoquez des "mécanismes de l'horreur". Pouvez-vous m'expliquer ce que vous placez sous cette expression (l'expression seule peut être interpretée de trop de manières différentes)? Je me suis un peu intéressé, par jeu intellectuel, aux mécanismes littéraires mis en jeu par les auteurs pour susciter l'effroi ou l'épouvante chez le lecteur. J'ai une certaine expérience, comme tout un chacun, de la peur glaçante. Mais je n'arrive pas à discerner le mécanisme qui relie l'horreur et les interprétations d'Eliade. Réellement, cela m'intrigue (je suis épouvantablement curieux, et fier de l'être!).
Je n'ai pas lu la contribution de Dumézil, mais je devrais pouvoir la trouver chez des amis proches.
Dans l'attente de vous lire,
Mondreiter

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