Dans notre sujet, à pieds joints.
FLORENCE: Pas de pièce métallique dans le gant, promis :-)
DENIS: Merci. Je n'en attendais pas moins de toi. J'ai moins peur. T'as une sacrée réputation, tu sais.
FLORENCE: Les USA ne sont pas une démocratie, ni une civilisation, ni un pôle de liberté.
DENIS: Aux USA, comme dans presque tous les pays riches (et dans plusieurs pays moins post-industrialisés) il y a des élections libres à intervalles réguliers, avec multipartisme presque tout azimut et quasi totale liberté de presse et d'opinion. Ç'est pareil en Suisse, en France et au Canada-Québec, avec des nuances régionales. Tu aimes mieux les édits du Mollah Omar? Tu aimes mieux la Grèce des Colonels? Allons donc! ;-)
Les USA ne sont certainement pas plus démocrates, plus civilisés ou plus libres que les Pays-Bas, la Lituanie ou la Nouvelle-Zélande. Mais je pense qu'ils le sont plus que la Somalie, la Birmanie ou l'Afghanistan. Je ne suis pas plus relativiste en anthroposociologie qu'en science-technologie.
FLORENCE: (Les USA, à propos de la liberté) Ils la revendiquent pour eux mais la dénient aux autres, tant au niveau individuel que d'état à état.
DENIS: As-tu un exemple illustrant le "niveau individuel"? Pour le niveau "état à état", je vois quelques cas, dont celui de Cuba où je donne 8-2 pour Cuba. Les Américains ne sont pas parfaits.
Mais parlons plutôt de charia, de burka et d'infibulation. Sans relativiser.
FLORENCE: La comparaison avec des guêpes n'est pas pertinente au sujet. Je parle d'humains, les animaux passent après.
DENIS: Moi, je te parlais des casseurs, des terroristes malfaisants. Ceux qui, si on reste les bras croisés, vont venir, demain, sucrer ton aqueduc à l'arsenic. Ce sont eux, les guêpes de mon analogie. Les abrutis de Dieu qui rêvent de détruire le Grand Satan.
FLORENCE: (Des chats) ...j'en ai une demi-douzaine en ce moment et au moins 2 sont capables d'ouvrir la porte tous seuls lorsqu'ils veulent sortir.
DENIS: La mienne est une sacrée grimpeuse. Je l'ai déjà trouvée rendue à des places physiquement inaccessibles. J'ai vérifié. ;-)
FLORENCE: Si tu veux vraiment éviter d'être piqué, tu dois planifier ton action soigneusement. Dans le cas de guêpes, c'est facile... Dans le cas des organisations terroristes, il s'agit d'une nébuleuse, les causes sont diffuses, les soutiens encore plus, et les justifications à plus de terrorisme seront dérivées de toute action mal planifiée, genre bombardement maladroit ou rhétorique de matamores...
DENIS: La tâche est colossale, c'est évident. L'Occident s'en serait volontiers passé. D'après toi, que conviendrait-il de faire? Laisser Al-Qaeda tranquille?
DENIS D'AVANT: "Au sujet de ben Laden, le mieux qui puisse lui arriver est qu'on ne retrouve jamais son corps."
FLORENCE: Certainement pas. Tu confonds ton souhait (et le mien) qu'il lui arrive des bricoles définitives et qu'on n'entende plus parler de ce fou. Malheureusement, tant qu'on n'aura pas son corps à montrer ou mieux le type lui-même à traîner devant un tribunal international, il continuera à inspirer les idéaux terroristes,
DENIS: C'est précisément pour ces raisons que j'ai dit que, au sujet de ben Laden, le mieux qui puisse lui arriver est qu'on ne retrouve jamais son corps. De SON point de vue, c'est l'option optimale.
FLORENCE: L'Egypte réclame en vain l'extradition des assassins de Sadate depuis des années, par exemple.
DENIS: Ah? Je ne connais pas ce dossier. Sais-tu pourquoi les Anglais font ainsi? Est-ce un conflit de réciprocité? Je vais chercher, via Google.
FLORENCE: Les Américains auraient dû en effet en appeler sinon aux Nations Unies, à tout le moins à la communauté internationale...
DENIS: C'est vague, la communauté internationale. De quelles instances (autres que l'ONU) parles-tu? Le Tribunal Pénal International? L'OTAN? La Ligue Arabe? L'Église Catholique?
FRANCE: Et quitte à faire un travail véritablement efficace d'éradication du terrorisme, il valait peut-être en effet la peine d'attendre 6 mois, ou plus.
DENIS: Quand on dit "peut-être" on a rarement tout à fait tort. Mais je me demande bien ce qui se serait passé durant ces 6 mois si les Américains s'étaient contentés de simplement hausser les épaules.
FLORENCE: J'aimerais bien qu'on fasse payer ceux qui ont commandité cela (ceux qui l'ont exécuté sont morts). J'ai bien vite réalisé qu'il ne s'agit pas d'un acte de guerre entre deux états, mais d'un crime par une organisation criminelle.
DENIS: Moi aussi. L'ennui, c'est que ces criminels étaient défendus par la secte des Talibans. Ça a compliqué la tâche et ça la complique encore. C'est comme si mes guêpes avaient été défendues par des scorpions. Pauvres Américains! Heureusement qu'ils ne sont plus tout à fait seuls à la corvée.
FLORENCE: Tu peux lire le dossier sur le sujet au Guardian (Angleterre)
www.guardian.co.uk/wtccrash
DENIS: Merci. J'y suis allé faire un tour et j'ai eu le vertige. Ça doit, en tout, faire au moins 1000 pages-écrans. Je vais en lire des bouts. Y en a-t-il un en particulier que tu aimerais que je lise et qui me rendrait de ton avis?
Cordialement,
Denis
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