Son affirmation n'est pas exacte. Dans le cas de la schizophrénie à prédominance de symptômes négatifs, cette affirmation semble fondée. Les facteurs les plus importants sont ceux dont parle Brissonnet. Dans le cas de la schizophrénie à prédominance de symptômes positifs, par contre, les facteurs périnatals ne jouent aucun rôle mesurable. Dans ce second cas, les facteurs génétiques semblent plutôt potentilisés par des facteurs psychologiques. Lesquels? Plus avance la recherche, plus les facteurs qui resortent sont la qualité et la stabilité des relations affectives de l'enfant pendant son développement précoce.
La recherche sur l'étiologie des dépressions majeures et sur différents autres troubles mentaux chez l'enfant et chez l'adulte arrive sensiblement à la même conclusion (voir: Hodgins S. 1999). En fait, seuls les troubles bipolaires et des maladies typiquement organiques (comme l'autisme, peut-être) semblent n'avoir aucun lien avec l'environnement éducatif et affectif précose. L'hypothèse formulée par les psychanalystes à partir de l'analyse approfondie de petits groupes de sujets n'était donc bas si bête. Il est, en tout cas, difficile de discréditer les psychanalystes en fessant valoir les résultats d'une recherche empirique qui semble leur donner raison.
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