Bonsoir! Je suppose, mais peut-être fais-je erreur, que vous faites allusion aux trois Oeuvres, lorsque vous pensez à trois traditions différentes dans l'Alchimie. Si tel est le cas, je ne puis souscrire à cette affirmation, les trois Oeuvres étant trois stades d'un seul et unique développement. Des auteurs comme Fulcanelli ou Canseliet l'expriment clairement, nettement et abondamment. Ces mêmes auteurs, ainsi que tous ceux que j'ai pu lire, (notamment Basile Valentin) distinguent nettement entre Alchimie et Spagyrie (l'orthographe est telle que je l'ai trouvée dans leurs ouvrages). La recherche du Pouvoir existe, mais encore faut-il savoir de quel pouvoir on parle. Il ne s'agit pas d'un quelconque pouvoir sur les autres, me semble-t-il, ce serait un peu trop jungien à mes yeux, et bien que l'étude de Jung sur l'alchimie soit intéressante, je la trouve par trop réductrice, et, comme le disait Eliade que vous citez, la connaissance n'a jamais rien gagné à la réduction. Parlant d'Eliade, je suppose que vous pensez à son ouvrage "Forgerons et Alchimistes"? Je n'ai pas pu l'acheter, ce livre étant épuisé chez l'éditeur. Dommage. Espérons qu'il sera réédité. Cela dit, la distinction entre quête de la connaissance et quête du pouvoir ne me semble pas extrêmement réaliste. S'il y a gain de connaissance, il y a de facto gain de pouvoir, toute l'histoire des sciences et techniques le montre. Tout dépend bien entendu alors de questions d'éthique quant à l'utilisation du ou des pouvoirs acquits. Mais cela est une autre histoire. Amitiés, Mondreiter