Seb. Il ne tient pas compte de toute les autres variables que l'on vous a présentées; apprentissages, milieu social. La seule variable dont vous faites abstraction (d'une manière pas vigoureuse) c'est en prenant des enfants de non-musiciens.
Gene. Parce que pour démontrer qu’un don musical existe, il est largement suffisant que les enfants ne proviennent pas d’un milieu d’artistes musiciens. Tous les autres paramètres ne pourront jamais influencer quoi que ce soit au niveau artistique. Vous ne vous rendez pas compte du gouffre qu’il existe entre un surdoué et un sous-doué. Le sous-doué ne sera en fait JAMAIS AU GRAND JAMAIS capable d’apprendre le « sens du rythme » ou à « chanter juste » même après une vie d’étude !! (Je précise « chanter juste » car ce n’est pas une question physiologique et de cordes vocales). L’écart est tellement énorme que l’expérience en est d’autant plus facilité.
« Comment voulez-vous que des facteurs d’apprentissage conscients ou inconscients puissent avoir une influence quelconque pendant les premières années de votre vie, alors que lorsque vous n’êtes pas doué vous ne pourrez jamais l’être même après une vie d’étude spécifique de la discipline déterminée ??! Car en fait tout est là ! On n'apprend pas à être doué ! Vous pouvez étudier des milliers et des milliers d’heures, si vous chantez faux vous chanterez toujours faux jusqu’à votre mort. Idem pour le rythme, si vous n’avez pas le sens du rythme vous ne saurez JAMAIS danser après une vie d’étude. Le don étant à potentiel variable je précise que je parle des cas extrêmes. »
Pour vous faire comprendre je peux même vous préciser ceci : On pourrait tout à fait déceler un sous-doué dans une famille d’artistes comme un surdoué dans une famille de non-artistes.
Seb. Et ça n'élimine pas la génétique
Gene. Je répète que selon J.F. on ne peut attribuer à la génétique les héritages de dons culturels comme le « sens du rythme » et « chanter juste ». Ca me paraît logique. Pouvez-vous vous informer sérieusement à ce sujet ? Il est évident que si les « dons » (à ce moment là on devrait parler d’aptitudes) devaient se transmettre par la génétique, tout débat deviendrait inutile !
Seb. L'expérience maintenant. Contrairement à ce que vous dites, il faut que celle-ci soit la plus courte possible. Si elle est trop longue, l'apprentissage va prendre le dessus
Gene. Vu le gouffre qu’il existe entre le doué et le non-doué (il n’y a même pas besoin qu’ils soient « sur » et « sous »), la longueur de l’expérience est égale. En outre il est évident qu’il faut que l’expérience se fasse avec un apprentissage rigoureusement identique (mêmes profs, mêmes quantités d’heures de cours et de travail etc…).
Seb. Il faut donc s'assurer qu'il y a des lacunes MAJEURES dans les sciences de l'éducation.
Gene. Pourquoi voulez-vous qu’il y ait des lacunes dans les sciences d’éducation ? Ce n’est pas l’objet du débat . On l’a déjà dit, l’enseignement se doit d’être impartial, aptitudes ou pas aptitudes, dons ou pas dons, environnement bon ou mauvais etc… L’objet du débat c’est de savoir d’où viennent les supposés « dons » !
Seb. Si vous trouvez que c'est avoir l'esprit fermé que de ne pas supposer qu'une hypothèse est vraie jusqu'à preuve du contraire, vous m'en voyez désolé…Et je ne pourrai jamais admettre qu'un individu qui adopte cette méthode comme 'scepticisme' soit plus sceptique que moi. La recherche de la vérité ne se fait pas par l'acceptation de suppositions, au contraire, elle se fait lorsqu'en tentant de démontrer qu'une théorie est fausse elle en sort toujours vainqueure.
Gene. Vous parlez de quelle hypothèse et de quelle théorie ? Vous vous basez sur des influences mineures pour justifier des dons qui ne peuvent s’apprendre après une vie de travail. Vous comprenez maintenant pourquoi je pense être plus sceptique que vous ? (à condition toutefois d’éliminer l’hérédité génétique pour justifier les dons, et encore que ça poserait d’autres problèmes quant à leurs origines plus éloignées). Si vous pensez que mon expérience peut être intéressante pour la science ce n’est pas bien compliqué de la tenter. Le problème c’est qu’un scientifique n’en ressent pas l’utilité car il ne peut comprendre un don qu’il n’a pas (je suppose qu’on est : ou scientifique, ou artiste).
Je n’ai évidemment aucune rancune, ce n’est pas parce que votre « croyance m’indiffère » que « vos propos » m’indiffèrent. Mais je tiens à préciser que Flo est d’une malhonnêteté intellectuelle à toute épreuve !
Cordialement
Gene