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Re:Re:Réponse générale sur les "dons", précision.


Re: Re:Réponse générale sur les "dons", précision. -- Gene
Posted by Sébastien , Nov 10,2000,09:01 Index  Forum

Je suis désolé, mais votre protocole est pourri. Il ne tient pas compte de toute les autres variables que l'on vous a présentées; apprentissages, milieu social. La seule variable dont vous faites abstraction (d'une manière pas vigoureuse) c'est en prenant des enfants de non-musiciens. Et ça n'élimine pas la génétique. Le protocole qu'il faudrait entretenir* serait le suivant: trouver un moyen d'éliminer l'apprentissage. Pour ça, il faudrait prendre des nouveaux né, et même idéalement des embryons, avant le début de l'expérience. Il faudrait idéalement deux clône parfaitements identiques (ce qui n'existe pas, je crois) pour élinimer la génétique (ils ont exactement le même bagage). Ca, c'est les conditions de départ. Maintenant, il faut s'assurer que tout au long de l'expérience, nos deux 'cobayes' ne se cotoie pas, pour ne pas perturber le système. Il faudrait que tout les éducateurs qui éduquent ces deux jeunes le fasse exactement de la même façon et ce en même temps, dans exactement les mêmes conditions physiques. Etc. Donc l'idée, c'est de garder tout les facteurs connus constants (plutôt que quelconques ou aléatoires comme vous le proposez), de sorte que la seule variable que reste, c'est les dons. Déjà au départ, ces conditions sont impossible à remplir, puisque il est impossible de trouver deux clônes identiques. L'autre option serait de prendre deux individus avec de la génétique quelconque, faire l'expérience, faire une comparaison génétique et voir si on peut y trouver une explication, sinon, peut-être dons. Peut-être, car à ce jour, je ne pense pas que l'on connaisse suffisament le génôme humain pour tirer des conclusions assez claires là-dessus. La génétique demeurera, dans ces conditions, la différence principale, pas les dons.

L'expérience maintenant. Contrairement à ce que vous dites, il faut que celle-ci soit la plus courte possible. Si elle est trop longue, l'apprentissage va prendre le dessus. Vous n'avez jamais parler de stratégie d'apprentissage, or c'est une des variables les plus importantes, les trucs qu'un individu se donne, ou apprend, pour apprendre. Un exemple mathématique: le calcul mental. Comment faites-vous votre calcul mental ? avec des chiffres ? (ex: 2+3=5) Avec des mots ? (ex deux+trois=cinq) En ligne ou en colonne ? Et pour les additions avec plus de chiffres significatifs ? Les multiplications ? Et bien, tout ces éléments, ça explique parfaitement le 'don' des maths. Ou plus communément la 'bosse' des maths. Je ne pourrais pas vous dire quelle est la meilleur façon de calculer, mais je peut vous dire que celle avec les mots, c'est la pire (essayer de multiplier mille six cent soixante quinze par deux cent vingt deux). Cela a été observé. Je suis persuadé que l'on peut retrouver des trucs analogues en musique ou dans n'importe quel autre domaine.

L'exemple précédent ne voulais qu'une chose: démontrer que pour faire la preuve de l'existance des 'dons', le démontreur aura à s'imformer de toute ces notions, exhaustivement accumulées, avant d'avancer quoi que ce soit d'autre comme explication de nos différences sur les apprentissages. Simplement parce que lorsque l'on dit 'don' avant le reste, il faut qu'il reste un reste à expliquer... Avec toute les théories sur l'apprentissage, on réussit assez bien à expliquer les différence de vitesse d'apprentissage d'individus, pourquoi certain deviennent meilleur que d'autres, etc. Les 'dons' deviennent inutiles. Alors avant de vouloir prouver l'existance des dons, il faut s'assurer que l'hypothèse de leur existance à un sens. C'est-à-dire qu'il reste encore des choses à expliquer. Évidemment qu'il reste des choses à expliquer, mais Gene postule ici que les dons sont la principale variable. Il faut donc s'assurer qu'il y a des lacunes MAJEURES dans les sciences de l'éducation. Malheureusement, je pense que ce n'est pas le cas, et donc que la théorie des dons est inutile, car elle n'explique rien de nouveau, et ne répond pas à de nouvelle question.

Si vous trouvez que cette démarche n'est pas rationnelle, vous m'en voyez bien triste. Si vous trouvez que c'est avoir l'esprit fermé que de ne pas supposer qu'une hypothèse est vraie jusqu'à preuve du contraire, vous m'en voyez désolé. Si vous pensez que de refuser comme seul argument 'une expérience de 40 ans', qui n'a pas été synthétisé avec les connaissances des sciences pédagogiques actuelle, c'est d'être mauvais sceptique, et bien, sachez que dans ma tête, vous serez toujours du côté irrationnelle. Et je ne pourrai jamais admettre qu'un individu qui adopte cette méthode comme 'scepticisme' soit plus sceptique que moi. La recherche de la vérité ne se fait pas par l'acceptation de suppositions, au contraire, elle se fait lorsqu'en tentant de démontrer qu'une théorie est fausse elle en sort toujours vainqueure. La physique subit ce traitement et est toujours là. Votre théorie, sur les bases que vous nous présentez, je crains fort qu'elle n'y survive pas. Si il faut passer par "La voyance et la médiumnité", et bien on est pas sortis du bois. Je vous donne deux choix:
- Cherchez à vous informer de tout (du plus possible au moins) ce qui est connu de la pédagogie et des phénonènes d'apprentissage. Rafistolez votre théorie pour que les dons n'englobent pas les faits déjà expliqués, justifiez la valeur de l'hypothèse des 'dons', et revenez nous en parler.
- Garder votre théorie pour vous, et ayez au moins la descence d'admettre qu'il ne s'agit que d'une croyance ou d'une hypothèse qui demande démonstration.

Sans racune
Salutations sincères

Sébastien

* Je tient à préciser que je tente de présenter l'expérience idéale. Il se peut fort bien qu'elle soit irréalisble en pratique pour des raisons éthiques ou pratiques. Le fait étant qu'ici je tente de montrer l'impossibilité de montrer l'existance des dons, et par conscéquent de relever le farfelue de cette hypothèse inutile.


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