Si on considère Dieu dans son acceptation métaphysique, il est légitime de ne pas se prononcer, car on sort du champ de la science. Par contre, si l'on parle de Dieu dans son acceptation populaire, alors oui, Dieu est réfutable, car il a un rapport tangible avec le monde (même s'il conserve des attributs métaphysiques).
Je pense donc qu'il serait normal que les sceptiques parlent de Dieu comme de toute autre croyance à partir du moment où Dieu est présenté comme une entité ayant des rapports avec le monde observable, mais qu'ils ont raison de ne pas contester le Dieu métaphysique. Malgré tout, ils peuvent faire remarquer cette nature métaphysique et ses implications :
- Il est impossible de dire si oui ou non il existe.
- Il est inutile de savoir si oui ou non il existe.
Les deux formes (physique et métaphysique) sont malheureusement parfois confondues, amenant un rejet de toute discussion sur Dieu.
On rencontre un sophisme assez similaire avec la psychanalyse. La psychanalyse serait irréfutable en vertu de la nature de l'inconscient. Or, la psychanalyse ne s'arrête pas à un inconscient inobservable. Elle fait tout un discours sur le psychisme qui lui, peut être mis en pièce.
A propos du cynisme evinçant le discours rationnel.
C'est vrai qu'il est désagréable et ne présente pas les sceptiques sous leur meilleur jour. Mais rendez-vous compte : Lorsqu'on a répété x fois y arguments tout à fait valables face à un mur sans oreille, on perd patience. Je fais le pari que si les tenants des pseudo-savoirs reconnaissaient leurs erreurs lorsqu'on leur présente, le climat serait beaucoup plus serein.
Cyril
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