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Re:Re:Re:Re:Re:Retour de la déprime


Re: Re:Re:Re:Re:Retour de la déprime -- Stéphane
Postée par Ody , Apr 27,2000,11:40 Index  Forum

Lorsque je mentionne que la religion est un besoin et que vous critiquez cette affirmation, je vous invite à consulter de manière générale l'histoire, et les ouvrages spécialisés qui analysent le phénomène religieux.

Je vous signale que vous attaquez le raisonnement reposant sur les postulats que j'ai énoncés alors que ce devraient être les postulats eux-même que vous devriez attaquer, puisque vos réponses supposent des postulats autres. Je n'ai rien contre, remarquez, mais s'il faut croiser le fer, entendons-nous au moins sur quoi.

Vous entrez aussi dans le cas particulier des 'bonnes soeurs'. Bon, il me semble que je dénonçais justement les pratiques collectives (et coercitives) de la religion.

Il demeure que depuis l'aube de l'humanité il existe, pour autant qu'on en est informé, des pratiques de nature religieuse ou mystique. Or, je me refuse à croire que tout ça se déroule sans raison ni sans cause, tout simplement parce que 'cela est'. Ridicule...

Quant à savoir le rôle que remplit la religion dans la psyché humaine, il existe, comme je l'ai mentionné, une kyrielle d'études sur le sujet que vous auriez, je le répète, intérêt à consulter.

Puisque le phénomèmne est présent dans la majorité de la population humaine et qu'il revêt une importance variable selon les individus, ne pouvons-nous que simplement constater la 'nuisance' du fait, et clamer "à son de trompe à tous les carrefours" que le phénomène religieux est anti-scientifique? Voilà qui sent à son tour de le dogmatisme.

Ne peut-on pas plutôt tenter d'en dégager les causes, les possibilités et les potentialités et chercher à 'utiliser' la tendance au religieux vers quelque chose de plus 'élevé' (jugement de valeur) que l'asservissement et l'ignorance des peuples? Si la science permet d'expliquer le fonctionnement de la Nature observable et de réaliser des progrès techniques, la religion comme phénomène doit-elle être exclue au motif qu'elle en est incapable?

Si l'on considère la science comme le seul mode raisonnable et acceptable d'appréhension de la 'Réalité', alors oui écartons tout le reste. Mais je n'y crois pas.

Car le Religieux comme le Philosophique comme le Psychologique ont chacun des manières différentes de percevoir et de décoder la réalité avec souvent des résultats assez probants. Et ne venez pas me dire que la Psychologie est une science... Pas des résultats permettant de lancer des fusées vers la Lune, mais des résultats permettant aux gens de vivre, connaître un peu de répît, un certain bien-être.

Mais avec ou sans religion, un ignare ou une personne à la pensée unique restera toujours un ignare ou une personne à la pensée unique. Vous voyez ce que je veux dire? C'est qu'il n'existe pas une seule manière, LA MANIÈRE, de vivre et de concevoir les choses. Il convient de toujours questionner et les événements objectifs, et les réponses subjectives.

Les 'sceptiques' veulent démystifier les mystificateurs. Mais que voilà un choix moral! Au nom de quoi? Quelle est la motivation profonde? On peut répondre, notamment, en disant que les 'sceptiques' veulent détruire la superstition, qui sert entre autre à asservir les faibles. Certaines motivations sont peut-être plus personnelles, comme par exemple le fait de sentir avoir été soi-même 'exploité' par les religions ou les superstitions.

Bref, le 'scepticisme' veut faire évoluer l'Humain en lui apprenant à questionner. Parfois ça peut tourner à la monomanie, l'obsession ou au cynisme systématique. Mais l'objectif est 'noble' et mon argumentation initiale était que la Religion, telle que je la définis à travers mes postulats, peut AUSSI servir à faire évoluer l'Humain.

Vous savez, il n'existe pas seulement des Églises et des Sectes établies. Certes celles-là n'entreront pas dans mon modèle. Je me référais à un modèle utile, idéal mais tout de même réalisable (et réalisé). Il est patent que certaines personnes ont réalisé de grandes choses pour le bien de l'humanité et qui sont partis d'une déarche religieuse. Par 'grandes choses', je ne parle pas de révolutions réussies ou de ponts construits, je parle d'avoir réussi à élever le niveau de conscience de leurs semblables, ou d'avoir montré la chose possible.

Finalement, il n'était pas question de parler de bonnes ou de mauvaises religions en elle-même, mais des finalités d'icelles. Et nous nous entendons certainement quand nous disons que les 'bonnes' finalités sont celles qui édifient plutôt que celles qui asservissent.

Maintenant, décodez mon intervention comme il vous plaira.

Ody


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